les Ripeth en polynésie

Nous voilà repartis a 5 pour de nouvelles aventures avec tonton Timothée alias le Roi, le King !

Il s’est super bien acclimaté, le décalage horaire n’aura eu que peu d’effet sur lui.

Un petit tour en ville, quelques derniers détails à régler, une mini session de kite à motu martin pour que Tim teste l’eau chaude et le sable noir, et on décolle pour Maupiti.

Maupiti atterrissage ressemblant presque a un amerrissage sur un motu, l’eau est magnifique, la navette bateau nous amène au quai ou Rose nous attends le sourire aux lèvres dans son pick up rouge criard. « Les vikings » dit-elle en nous voyant (en effet lors du salon du tourisme nous avions bien sympathisé et je crois qu’ils nous attendaient de pieds fermes). Rose nous fait faire le tour de l’ile (8 km), les mecs dans la benne, heureux ! Nous déposons nos affaires a la pension, la nos souhaits d’être chez l’habitant sont exaucés, c’est sommaire mais au top, les garçons sont sur un matelas dans le salon, il adorent.

Rose nous dépose à la plage pour que nous finissions la journée en traversant a pied jusqu’au motu puis retour à la pension par la plage. C’était top !

 Le soir Phirmin, le mari de Rose, nous accueille. Sur l’ile, il a plusieurs casquettes : conducteurs de bus scolaire, pilote des poids lourds, gestions des conflits, historien, musicien, danseur, cuisinier … 

Il nous régalera le soir de ses airs de ukulélé avec notre morceau préféré : Rosalie (rosalie elle est partie, si tu la voit, casse-lui la tête !).

Les repas sont partagés avec les autres pensionnaires et commencent toujours par une prière chantée. Basile dévore les plats surtout les petits beignets fourrés au nutella du matin.

Le lendemain le temps est au beau fixe, sortie lagonaire avec Rose, la fille de Rose ! son compagnon est au pilotage du bateau, rose a la percussion et la petite sœur au ukulélé et  chant, sacrée famille de musicien.

Premier arrêt pour observer les raies Manta. Quel spectacle saisissant, elles viennent ici autour des patates de corail dans 6m d’eau, se faire nettoyer par pleins de petits poissons. Tous à l’eau ! Nous sommes plusieurs bateaux sur le site mais les raies sont en nombres. Nous arrivons, malgré le comportement étrange de certains touristes accrochés à leur appareil photo, à avoir notre petit tête à tête avec ce magnifique animal. Victor est très impressionné, Basile content mais heureux de remonter sur le bateau se réchauffer.

Nous passons le reste de la journée à faire le tour lagonnaire traditionnel, jardin de corail, repas au motus familial qui est quand même une grosse usine a touriste pour toutes les pensions de Maupiti qui réunissent tous les samedis pour un repas traditionnel.

Le soir nous rentrons bien rincé, repas en famille avec comme toujours la prière avant de manger. Le lendemain réveil sonne a 5H30 pour une ascension de la montagne. On embarque les garçons malgré les certains avis négatifs d’autres voyageurs ! Phirmin est confiant il nous assure qu’ils courront devant nous !

Bon ce n’est pas exactement cela qu’il s’est passé … Victor a fait un craquage de mental dès le début, nous devions chercher les fanions qui bordaient la route mais deux trois glissades auront eu raison de sa bonne humeur. Basile lui plutôt de bonne, croit dur comme fer a mon histoire de trésor en haut de la montagne ! il grimpe plutôt super bien. Sur la fin c’est sûr que c’est plutôt de la grimpette à l’aide de cordes, là jérémie le porte, Victor retrouve le sourire, il nous demande si en bretagne il pourra faire de l’escalade.

Je prends la tête du groupe pour cacher le fameux trésor. Une belle bouffée de vertige ! la vue est magnifique, il est 8H quand nous arrivons au sommet. Je vous laisse apprécier le spectacle. Notre bon Roi ne fait le malin, il est très sujet au vertige. On les aura mérités nos Firifiri (beignets bien gras fait par une amie de Rose).

Pour le retour, Phirmin nous avait dit de redescendre par le même chemin au risque de nous perdre. Mais vous connaissez jérémie il a choisi l’autre chemin ! le chemin des crètes. La chaleur se fait sentir, nous n’avons plus trop d’eau mais on avance bien. Jérémie prend la tête avec Basile dans les bras qui lui ne peut pas trop gérer la descente bien glissante. Deux chutes pour le King qui se blesse au coude le pauvre ! heureusement l’arrivée se fait entendre par de la musique et la vue sur le terrain en dessous qui est le lieu d’une journée Polynésienne. Nous assistons à des levées de pierre (max 140KG), décorticage de coco, lancé de javelot. C’était top ! on mange sur place et coup de bol on loue des vélos pour rentrer à la pension. Pas de porte bagage pour basile mais un panier à l’avant, je n’étais pas bien d’accord, ce qui nous valut une engeulade mais force est de constater que ça s’est bien passé. Nous sommes bien rentrés ! repos pour tous !

Le soir pour notre dernière soirée nos hôtes nous emmènent à la répétition du spectacle pour le Heiva. Leurs filles dansent, chantent, ils sont aux premières loges. On mange un excellent repas au restaurant avec des aubergines farcies, du poisson cru et du riz sauté. Il y a même des jeux d’arcades ou Timothée se laisse embarquer pour jouer avec les deux filles qui nous accompagnent. Victor joue au foot avec tous les enfants de l’ile et basile en bon dernier nous colle !

Phirmin nous fait part de son histoire, il a été un soir témoin d’un appel. Une « tornade » est rentrée dans sa chambre, la nature l’appelait, en direction du Marae à coté de leur maison. Là se trouvait des gens pour l’introniser. Depuis ce message, il devenu comme un gardien de ce lieu sacré et garant de la paix sur l’ile.

On aura bien rigolé quand il a expliqué à Timothée notre bon roi quelles étaient les épreuves à effectuer pour être intronisé aux autres sommités de l’ile (monter une pierre de 60kg au sommet, plonger a 25M de fond et tenir debout sur les roches noires brulantes du Marae). Autant vous dire que Timothée n’était pas prêt à être reconnu roi a Maupiti !

Le dernier matin, on fait baignade et tour de l’ile à vélo. J’étais à la recherche d’un Penu (pilon) emblème de l’ile. Je laisse les garçons barbotter et je pars à vélo à la recherche du précieux. Après deux trois arrêts pour demander aux locaux je trouve enfin la bonne maison. Un premier « ah non, on n’en a pas, tout est parti a Raiatea « mais à force d’insister de derrière la cuisine sort le fameux pilon. Pas réussi à négocier le prix mais je l’aime il est beau ce pilon. Je n’aurais pas non plus réussi à voir l’atelier du type, trop occupé surement.

Le midi petit snack ou on rencontre Adé une infirmière du bloc ! le monde est petit je vous l’avais déjà dit non ?

Le départ est comme d’habitude plein d’émotion, on était vraiment comme à la maison chez Rose.

Nous avions un Week end à Tahiti avant notre prochain décollage. Il fallait absolument amener notre bon Roi a la presqu’ile de Tahiti pour découvrir Teahupoo et sa vague royale. Nous avions tellement eu un bon feeling là-bas, on avait vraiment senti le Mana qui y règne.

Sur la route, la pluie nous suit mais c’est classique à la presqu’ile le temps est plus humide. Les paysages sur la route son toujours aussi beaux. Nous arrivons au lieu de rendez-vous et nous tombons nez à nez avec Manutea notre skipper de Fakarava. Nous étions trop contents de le revoir. Il était avec des clients, la planche de surf sous le bras pour surfer les vagues du bord de plage. Nous montons a bord du bateau qui nous mène a la pension Bonjouir !

Un endroit superbe sur le fenua Aihere, accessible uniquement par la mer et un petit chemin entre les montagnes. Un ponton, une baignoire sur l’eau, une piscine, des tableaux et pleins de détails décorent la pension. Nous partagerons notre repas avec une famille Polynésienne venue ici pour se changer les idées avec un grand père bien malade. Une soirée riche en anecdotes et histoires en tous genres. Le lendemain a cause du mauvais temps notre sortie avec Cindy a la vague et dans les cascades et annulée. Trop dangereux. On profite de la pension, les enfants se baignent puis on part à la découverte du jardin rempli de fleurs et fruits et d’un petit sentier boueux qui nous mènera accompagné des chiens a la rivière jusqu’à un spot de baignade. Onze heure il est déjà l’heure de repartir. Le patron, un local pur jus d’une soixantaine d’année, surfeur, amoureux de la glisse (il a un appart en nouvelle Zélande pour aller faire de snowboard) comprends notre déception et fait un crochet sur le spot mondialement connu de teahupoo. Timothée est à la Mecque ! le sourire aux lèvres. Nous avions accompli la mission !

Coup de bol nous sommes là en même temps qu’un couple d’ami. Yann est Orl, de ma promos et Mégane prof de yoga, nous prenons notre déjeuné ensemble dans un super resto de Taravao.  Nous rentrons à la maison par la cote est afin de finir le tour de l’ile et montrer css parcelles à notre bon Roi.

Un dernier arrêt a Papara aura raison de Jerem qui se ferma violemment le coffre sur le front et le nez. Fou rire général lorsqu’on découvre qu’il est défiguré.

Ça pisse le sang et nous on ris comme des baleines. Évidemment j’avais enlevé de la trousse de survie les strip et les pansements, allez savoir pourquoi !

Arrivé à la maison, un soin désinfectant, de la colle et hop il est presque comme neuf ! Pétard il a rayé la carrosserie … pauvre jérémie.

Le soir nous retrouvons papou et mamou qui sont arrivé la veille. Ils sont confortablement installés dans une pension de Tahiti. Mamou avait pleins de surprises pour les garçons dans sa valise, ils sont aux anges ! nous trinquons au Ricard et partagons un bon plat de pâtes achetées à la station essence du coin. Ici les stations-services font aussi superette avec le matin du thon frais, meilleur qu’au marché parait-il !

 En les forçant un peu on arrive à laisser les garçons dormir avec leurs grands-parents. Une bonne soupape car demain nous repartons pour les Tuamotu. Il faut à nouveau refaire les valises. Dure la vie de nomade ! alors avec deux enfants en moins dans les pattes c’était du gâteau ! un gros bisous et direction l’aéroport. Timothée est tout excité à l’idée de gouter a Fakarava, un de nos endroits préféré depuis le début de voyage. Nous survolerons pleins d’iles et d’attols avec un temps magnifique, les couleurs sont superbes. Faka, nous voilà !

Un prestataire vient nous chercher et nous annonce que le bateau pour aller à la pension située au sud de Faka ne serra la que dans deux heures. Heureusement il nous dépose (et garde tous nos sacs) au snack de la pension chic de havaiki, un restaurant les pieds dans l’eau ou nous prendrons une bonne averse. Ça commençait mal…

Le pilote de la navette arbore un t-shirt ou il est écrit « tahitian pirate « une marque locale, on adore !

1h30 de navigation/dodo pour les garçons et nous voilà rendu au PARADIS. Ni plus ni moins ! la pension est située juste avant la superbe plage de HIRIFA ou nous avions séjourné en voilier. Tout est magnifique, le salon orné du squelette d’un cachalot, la salle de repas ou tout le mobilier vient d’un ancien bateau, les bungalows immenses et magnifiquement décorés de rideau de coraux ! Nous sommes cotés océan, le vent souffle fort et l’océan est bien déchainée par rapport au lagon. Notre terrasse donne directement sur notre activité favorite : la chasse aux coquillages (comme si nous n’en avions pas déjà assez de notre précédent voyage)

La pension peut accueillir trente personnes, nous sommes seuls ! le kiff ! les journées se résument bien : petit dej , pèche , jeux, repas, plongée/kite/wing, apéro, repas, dodo et on recommence !

Nous retrouvons avec grand plaisir Mathias et Nico les moniteurs du club de plongé Enata situé sur la pension. Timothée fera un baptême de roi ! il s’est régalé. Moi aussi avec jérémie nous faisons une plongée chacun notre tour l’après-midi pendant que toute la petite famille est sur la plage ou sur le bateau. Une aprèm, basile a voulu rester avec tonton Timothée a la pension pour se « reposer ». Pauvre tonton lui qui voulait chiller il s’est retrouvé à jouer a toute sortes de jeux imaginaires avec Basilou. Ils s’entendent bien ces deux-là ! de nouvelles expressions pleuvent :  il y a du bleu sur Bayeux, la Binouz, et j’en passe !

La bonne occasion, nous partons donc tous les trois et c’est Victor qui fera sa première plongée ! Accompagné par Mathias ils iront à 6 mètres pendant un certain temps, nous étions impatients de les retrouver nous qui étions sur la plage à guetter l’horizon ! la banane qu’il avait ce petit Victor ! tout ému, il nous raconte avoir vu un bébé raie aigle, des requins en nombres et tous autres sortes de poissons ! j’étais fière ! pétard il commence fort a 6 ans et la Mecque des plongeurs … gosse de riches va !

Le soir apéro Ricard pour fêter ça ! on aura plié les moniteurs qui ne boivent jamais soi-disant !

Pour nos derniers jours une nouvelle recrue ce rajoute a la troupe ! une pensionnaire arrive, une jolie blonde, tiens je la connais celle-ci ! Eh oui c’est Pauline réanimatrice dans mon hôpital à Montpellier ! le monde est petit oui je me répète mais je n’y peux rien !  Nous formons une belle équipe pour des parties de UNO endiablés sur fond de ti punch !

Nous profitons d’une excursion à HIRIFA pour que les garçons profitent du vent et nous de cette magnifique plage de sable rose orangé. Courses de bénards l’Hermite, baignade et photo des kiteur et wing surfeur au menu !

Victor avait sa canne a pêche pendant tout le séjour, il aura même réussi à pécher un requin pointe noire ! la preuve en image. Pour la remise des diplômes des jeunes plongeurs nous avions essayé de nous souvenir de notre cours de tressage pour faire un beau chapeau royal a Timothée. Pas triste le résultat.

L’heure du départ avait déjà sonné, 5 jours de rêve avec des gens au top ! on ne leur a pas dit adieux mais à bientôt à ces pirates Tahitiens … inchallah !

Pas de pleurs cette fois ci a l’aéroport, nous rentrons seulement un jour, le lendemain départ pour Tahaa , l’ile vanille qui nous avait tapé dans l’œil la première fois. Nous nous devions d’y emmener notre bon Roi !

Atterrissage a Raiatea pour le couché du soleil, Christophe nous y attendait pour nous amener à notre petit canot de location pour ces 4jours. En effet la bas a Tahaa, pas de route accès uniquement par la mer ! jérémie avait tout prévu avec son permis bateau en poche et ce bon marin de Timothée nous étions entre de bonnes mains !

La maison est comme nous l’avions laissé lors de notre dernier couché de soleil, un spot INDECENT comme le dit Tim. Sa chambre est sur l’eau au bout d’un ponton.

Au programme de l’indécence, chill en hamac, lecture, nage, snorkeling, concours de plongeon, pêche +++ , chasse sous-marine, râpage de coco pour pina colada maison, visite de la rhumerie de Tahaa, shopping a Raiatea, langouste au Resort de luxe, jardin de corail avec des poissons affamés.

Bref vous l’aurais compris encore un séjour difficile ! il y avait quand même des moustiques, des nonos, des guêpes et du plancton urticant, des engueulades, des mauvais réveils, des craquages etc !  Je vous rassure rien n’est parfait.

Mais qu’est-ce qu’on a kiffé !

Timothé finira son séjour en beauté a Tahiti avec une soirée du Heiva pour apprécier les danses et chants polynésiens. A son grand regret nous ne l’amènerons pas au Morrison ( le Feeze local) ! il repart je crois avec pleins de souvenirs dans les yeux et des colliers de coquillages autour du cou . Dernier copain à nous rendre visite avant notre retour.

Nous avons enfin la vraie date , décollage prévu le 1 aout !

Plus que trois semaines à Tahiti avant notre grand départ. Nous gardons la maison des Chastang qui eux sont parti en vacances en France ! Mes parents sont arrivés ravi de leur séjour sur l’Aranui (un bateau de fret et de croisière ou mon père était le médecin a bord), ilsrestent avec nous une semaine pour profiter de la douceur de vivre tahitienne.

A très vite pour notre dernier article sur ce blog !

Les marquises à 5 !

Cette fois, c’est Danielle Ripoche qui nous rejoint pour ce cinquième archipel de la Polynésie française.

Elle était en forme a sa sortie d’avion malgré 2 heures en plus dans la bête pour panne électronique …

Elle débarque sous un bon crachin tahitien ! qu'a cela ne tienne on ne change pas le petit programme découverte pour autant. Le marché de Papeete aura bien fait briller les yeux de Danielle qui découvre moulte fruits et légumes inconnu au bataillon. Coté végétation elle est heureuse de retrouver des plantes qu’elle a déjà bien connue à la Martinique et quelle a même importé dans son jardin breton. Nous établissons le camp chez les Chastang, c’est vrai qu’on avait à cœur de lui faire découvrir cette belle maison et ses habitants.

Le lendemain on décide de faire une excursion que nous n’avions pas encore faite : la traversée de Tahiti pour explorer le cœur de l’ile et son lac, sujet de nombreuses légendes polynésiennes.

 La journée était très sympa, notre guide aux cours de nombreux arrêts nous fait découvrir milles cascades, des vues superbes, nous nous baignerons même sous la cascade de la fameuse publicité Tahiti douche ! les garçons ajoutent la fougère argentée à leur catalogue de plantes polynésiennes. Appelée aussi la fougère tatouage, une tape sur la peau et vous vous retrouvez tatoué d’une fine pellicule de spore argenté en forme de feuille !

Nous rentrons fatigués par cette route chaotique a l’arrière du Pick up, un repas a emporté dans notre restaurant chinois préféré et hop au lit.

Il est 3h30 du matin quand le réveil sonne le lendemain, le taxi nous amène a l’aéroport direction les marquises en 4H de vol. La pauvre Danielle, on lui en fait faire des choses et ce n’est que le début !

Premier atterrissage a Hiva Oa. Iles du Sud des Marquises qui cache des sites archéologiques où l'on peut observer les plus grands tikis de Polynésie. C’est Tania patronne de la pension Kanahau situé dans le village principal de Atuona. On commence par s’arrêter en ville pour acheter de l’eau car ici ce n’est pas potable. C’est l’émulation chez les habitants car ils préparent les élections législatives. Il y a plein de stands de nourriture, avec des plats locaux (chèvre et cochon) mais pour ce midi on fera simple, Chao men et bœuf braisé. Pas d’alcool au magasin car jour d’élection le lendemain ! Pas mal comme concept.

  Bon on ne va pas se mentir la vue de la pension est superbe, les gens comme toujours très accueillant mais c’est un peu à l’abandon et pris d’assaut par des dizaines de chats, des chiens et toujours de nombreux coqs et poules…   on s’installe rapidement nous dans un bungalow avec cuisine coté montagne et Danielle en haut d’un petit escalier en métal au-dessus de la maison principale. La voiture de location nous permet de faire un premier tout d’horizon. On fait le fameux bonjour à Brel et Gauguin qui sont enterrés là. Puis on file sur la route direction Upeke , un premier site archéologique ou nous verrons nos premier tiki sans trop comprendre la signification de ce lieu. On finit attiré par les vagues à regarder les surfeurs locaux qui s’amusent dans la baie principale. Victor nous réclame d’y aller, il est mordu !

Le soir devoir pour tout le monde avec maitresse Many, elle se régale et nous aussi. Le soir pas de cuisine a la pension donc on ne mettra pas les pieds sous la table mais Tania qui est un peu comme une maman Marseillaise connait évidemment toutes les bonnes adresses.

On mangera chez Iris, une roulotte au bord de mer, un excellent thon grillé mais surtout des galettes complètes pour les enfants et Danielle. Ça n’a pas de gout de la bretagne sans le Sarrazin mais ça fait du bien au moral de tous ces crêpes !

Le lendemain dimanche de pentecôte nous ferons la découverte de Jonathan qui va éclairer notre vision sur les Marquises. J’avais réservé au petit bonheur la chance sur Facebook cette excursion découverte de Puamau avec Hiva oa adventures. Quelle bonne surprise !

Jonathan est un local, fils d’ethnologue et écrivain bien connu ici Patrick Chastel. Son fils a été adopté ici après avoir fait une carrière de semi pro dans le skate aux USA et une période de survivaliste et marcheur sur les atolls de Polynésie. Tellement imprégné par le savoir de son père, il décide d’en faire son métier, de transmettre ce savoir.

Chanceux nous sommes d’avoir croisé sa route. Il nous régale toute la journée ! on apprend mille choses sur la culture Marquisienne et son histoire. Les Tiki n’ont plus de secret pour nous ainsi que les pierres de « l’agora » marquisienne. Nous pouvons maintenait reconnaitre des pierres qui servaient d’aiguisoir et polissoire pour confectionner des herminettes, reconnaitre les différents tiki et savoir que finalement le fameux tiki souriant ne sourit pas mais parle et transmet son savoir et que c’était une femme !

On s’arrête manger chez marie Antoinette, célèbre cuisinière de l’ile ou nous nous délecterons des mets locaux avec la fameuse chèvre sauvage au lait de coco, frites de manioc, poe potiron (une gelée a l’amidon de manioc coupée en cube et trempé dans du lait de coco) poisson cru et bœuf braisé aux épices ! un vrai festin.

Sur le chemin nous croiserons le rocher d’où les marquisiens de haut rang décédés étaient « lancé en mer » pour finir leur vie, accompagnés de jeunes femmes vierges et de guerriers bien vivants, pour ne pas être seuls ! Données vérifiées par le passage de la calypso de ce cher Cousteau !

Sacrée bouffée de vertige pour Jerem qui grimpa en haut du dit rocher.

Petit repérage des plages ou ici le sable est plutôt foncé mais une fine pellicule de sable de corail blanc de dépose. Cela donne une plage bicolore incroyable.

 Sur le retour, arrêt chez un sculpteur qui fait de magnifique casse-tête (objet contondant utilisé pour donner le coup de grâce sur le rocher des sacrifices), de superbe tiki, et des Penu (pilon en pierre typique des marquises). Je regrette encore de pas avoir choisi un de ces objets.

Le soir c’est pizzeria locale (surgelée) et répétition de danse au gymnase en attendant la cuisson. Tout le monde a adoré la journée et s’endort aussi sec !

Pour notre dernier jour ça sera le clou du spectacle. Une journée en mer avec Humu moniteur de plongée, le seul aux marquises.

 Rendez-vous donné a 7h30 au port, nous voilà tous les 5 à bord de son superbe bateau flambant neuf, sortie du chantier naval juste avant le Covid. Tout le monde s’installe, direction le premier spot de plongé. Une première pour jérémie et moi de plonger ensemble. Le kiff !

Première plongée dans une belle purée de plancton ! ici c’est une nurserie pour raie Manta, alors il est vrai que la visibilité n’est pas folle mais on se régale d’oursins « ventouses » géants blancs et violets, poissons en bancs, et bien sur des raies ! quel spectacle lunaire entre le plancton et des éponges violette géante. Une plongée bien différente de tout ce que j’avais fais auparavant. Un bon fou rire lorsque jerem ne s’avait plus annoncer a Humu le contenu de sa bouteille et qu’il fit le signe de remonter avec le pouce en l’air alors qu’il voulait dire « tout va bien j’ai plein d’air ». Alalala ce niveau 1 en carton !

On se dirige alors vers l’ile de Tahuata, a 45 minutes de navigation de Hiva oa, petit gouté de pamplemousse marquisiens qui comme je ne vous l’ai pas encore dit sont les meilleurs du monde, jaune, sucré, juteux, bref vous l’aurez compris c’est notre fruit préféré depuis le début du voyage.

Terre en vue, nous sommes accompagnés d’un banc de dauphins qui sautent et font la course avec le bateau. Petits et grands sont émerveillés. Des immenses raie Manta aussi vues du bateau avec leur ailes blanche qui dansent à la surface. Sur l’ile des chevres et chevaux sauvages par dizaine.

Deuxième plongée avec une superbe visibilité, plein de cavités où se cachent rascasses et murènes. Des petites grottes et là au loin le vrai l’unique : requin marteau ! c’était tellement rapide je ne suis plus sûre de l’avoir vu ! Humu était dans tous ses états, un an qu’il n’avait pas pointé le bout de son drôle de nez. Impressionnant. Que d’émotions !

Nous nous arrêtons au village principal pour une petite introduction à la culture locale par Humu, grand marquisiens défenseur de cette richesse et triste de la voir disparaitre lentement avec les jeunes générations, qui se parent de tatouages mais n’en connaissent pas la signification. Les artisants sont peu nombreux, pas de chance c’est le salon des marquises a tahiti, ils sont tous parti !

ici les spécialités sont le travails des graines rouge, noires, blanches, la sculpture sur os de bœuf et dents de cochons sauvages et toujours bien sur le travail du bois.

Nous finirons la journée par un super repas local avec poisson cru, cuit, taro, pain coco. L’ancre est jetée dans une petite baie avec une superbe plage de sable clair. Basile se régale avec son masque et mon bras comme flotteur puis c’est au tour de Victor de plonger !

Je lui avais promis qu’il pourrait respirer sous l’eau avec un détendeur.

Grand moment, je me revois avec mon père au petit port de l’ile du Levant avec sa stab et son détendeur ! on reproduit ce qu’on connait je crois.

Victor était super alaise, je le maintien a 1 mètre sous l’eau, il tire même pour aller plus bas ! Un champion ! jérémie et moi le regardons plein d’émotions ! Basile lui s’est endormi sur le bateau, K.O.

Pour notre dernier soir, lassé des roulottes, nous allons tester la dernière adresse de l’ile, l’hôtel. 4 étoiles comme le dit Tania avec son sac Balenciaga en carton scotché au Chatterton ! elle aurait fait une belle cagole par chez nous cette maman !

Le plat national ici est la chevre au lait de coco. Des cocktails et du vin (mauvais) de Rangiroa et nous étions aux anges pour cette dernière nuit a Hiva Oa. Une grosse journée nous attendait le lendemain, a vrai dire j’appréhendais depuis le départ ce jour. Et j’avais eu un bon présentiment.

Pour aller a Ua Pou, petite ile des marquises il faut d’abord prendre un avion, 40 minutes, pour Nuku HIva , jusqu’ici pas de surprise. Puis Marie Jeanne une taxi nous attendait pour nous conduire au petit quai de la baie de Taiohae.

On ne le savait pas mais nous étions partit pour 40 kilomètres de route de montagne en partant d’une terre déserte, brulée par le soleil, jusqu’aux sommets de l’ile ou le brouillard, la pluie et le vent règnent.

Heureusement Danielle est à l’intérieur du Pick up à l’abri, nous sommes avec les bagages à l’arrière. Je comprends mieux pourquoi marie jeanne nous a demandé si nous avions des pulls.

Ça caille là-haut. Elle roule vite, trop vite, nous sommes dans le blanc, Victor panique et moi j’ai mal au cœur. Heureusement on joue à manger les nuages et tout fini bien.

Affamés nous arrivons au quai ou Thomas le pilote du bateau nous attend pour nous conduire sur Ua pou. Il a l’air étonné de nous voir nous 5 et nos bagages. Pour lui nous arrivions le lendemain…

 Pas grave dit il ça va rentrer ! en effet un autre couple de retraité est avec nous pour la traversée. On englouti un plat au snack du quai avant de partir. J’ai la boule au ventre et je commence à voir Danielle septique. En effet le bateau de thomas est un petit bateau de pêche, nous y sommes habitués maintenant mais pour 8 personnes ça fait short !

Tous les bagages rentrés nous prenons place.

Insubmersible qu’il nous dit !

Danielle est sur un petit banc en plastique avec les deux autres derrière le capitaine et nous quatre assis au sol a l’arrière du bateau. C’est quand il nous distribua des parkas et cirés qu’on aurait dû comprendre. Je demande d’une petite voie si c’est pour le vent ou l’eau il me répond les deux avec un petit rictus.

La traversée durera 2 bonnes heures dans des creux d’un mètre cinquante.

Pendant 1h je fais la fière, les deux garçons dorment dans nos bras, Jérémie est du ccôté du vent, il se fait mouiller mais moi je suis au sec.

 La deuxième partie fut nettement moins drôle. Basile et Victor sont réveillés en sursaut par des seaux d’eau !

Le vent s’est intensifié, les vagues aussi, nous voilà trempés jusqu’à l’os.

Danielle résiste tant bien que mal au tape cul, on l’entend rire et crier parfois, la pauvre a du faire la conversation a la voisine qui était pétrifié et demandait les gilets de sauvetage !

On essaye tant bien que mal de faire barrage avec les cirés rien n’y fait.

Heureusement qu’ils sont cool ces deux la parfois car franchement c’était rock and roll.

On s’en est sorti en jouant au jeu du « espèce de… » dont le préféré de Victor est « espèce de poisson sans écaille « !  Et avec un grand fou rire quand basile a hurlé : « j’ai mal au cuuuuuuul » sorti du fond du cœur ! on lui pardonnera la grossièreté car en effet nos popotins étaient en compote. Je regarde jerem il ruissèle de la barbe. On traversera une chasse d’oiseaux au ras de l’eau venu pécher. Moment suspendu de cette traversée. Des centaines d’oiseaux autour de nous jouant eux avec les vagues.

La terre est en vue ! l’ile est superbe avec ces pics rocheux qui la caractérise.

Nous arrivons sain et sauf en ayant évité le grain qui noircissait le ciel depuis le début du trajet. Thomas nous rassure en disant que ce jour-là, la mer était calme !

Il a quand même assuré ce thomas ! bravo pilote !

L’aranoui est aussi au quai ce jour-là, le bateau de papou comme dit basile !

Des enfants s’amusent à sauter du haut du bulbe a l’avant du bateau, d’autre sont en Va’a avec le club local ! il y a de la vie en tout cas. Plus que 5minutes de pick up et nous étions arrivé à destination !

Ua Pou ça se mérite ! autant par la durée du périple que par le tarif de tous les intervenants (comptez 160 euros de taxi et 260 euros de bateau pour nous 5).

Cette ile je ne le connaissait que grâce a un patient. Jérôme, guide de randonnée et qui procède une pension. Le malheureux s’était cassé la jambe sur place et nous nous étions occupés de lui à Tahiti (imaginez le périple qu’il a dû faire). Ce n’est qu’au salon du tourisme lorsque j’ai réservé que j’ai compris que nous serions chez lui !

C’est Cassie qui nous accueille accompagnée de Kea son compagnon et Mokai le chien. Cassie est la nièce de Jérôme, un petit bout de jeune femme arrivée sur Ua pou depuis 6 mois. De la famille ici, vivant à Angoulême elle décide de ce rapprochez de sa famille à la recherche d’une vie plus paisible. En effet ici c’est calme. Un petit village breton la sècheresse en plus.

La pension Pukue’e est magnifique, toute neuve, de la déco superbe tout en bois sculptées, de grand tapas peint au mur, et pour notre bonheur à tous une petite piscine et une tireuse a bières !!!

Une fois installé Victor avec nous et les deux inséparables ensemble dans la chambre d’a côté, nous faisons un tour du village. Les jardins sont magnifiques, une odeur de fleurs s’échappe de toutes part, en effet les agrumes sont rois en fleurs et embaument les rues.

Nous étions extenués par notre périple, on glisse les pieds sous la table avec bonheur. La cuisinière de la pension est une vraie perle. On se régale enfin de superbes plats locaux fait maison. Il y aura même un soir avec de la langouste grillée.

Nos deux jours sur place ont vite filé. Jérôme avait raison c’est trop court. On fera le premier jour le tour de la cote est en voiture avec jérémie comme super pilote.

 La route de montagne est parsemée de roches. Et oui ici c’est l’ile des cailloux. La renommée de ua pou vient de sa pierre fleurie. Une roche produite par le volcan d’origine et qui forme des petites inclusions comme des fleurs dans les cailloux.

 Il est encore possible d’en trouver si la plage de hohoi. Une immense plage de galets que nous explorons en long et en large pour que mes yeux tombent par hasard sur le saint grâle. Jaloux les garçons !

On repart quand même avec pleins de beaux galets d’un vert profond.

 Nous ferons plusieurs arrêts sur la route aux différents points de vue et finiront la route dans un petit village au bout du monde. Quelques hommes s’affairent pour monter des barnums c’est fête samedi soir. Nous nous baignons et mettons la tête sous l’eau. Basile et Victor sont heureux et Danielle n’en revient pas de les voir plonger et nager avec autant d’aisance. C’est vrai qu’ils ont bien grandit depuis le départ.

Le soir les cailloux une fois secs était simplement gris, un tas de cailloux en sommes. Il nous faudra les vernir pour qu’ils dévoilent leurs beaux reflets. Après le bocal de coquillages, le bocal de cailloux. Il va nous falloir un container si ça continue !

Le deuxième jour nous partons avec jérémie et Victor accompagné de Jackson faire la randonnée de la Traversière. Nous évoluons pendant 3h dans une forêt de pandanus, puis sur les crêtes, une pente raide nécessite des cordes et le clou du spectacle une vue dégagée sur tous les pics de l’ile. Jackson nous conte leurs légendes tout en découpant des pamplemousses pour nous resucrer.

On croise sur notre chemin une jument sauvage en gestation qui malgré son calme apparent chargera Jackson une fois le dos tourné pour le mordre et lui donner des coups de sabots. Jérémie embraque Victor par la peau du coup sur le flanc de la montagne. Sacrée frayeur pour notre Vico. Une « dernière » descente en chantant des comptines Marquisiennes fraichement apprises et nous retrouvons Many et basile qui eux avaient fait la route en 4*4.

Une superbe cascade a l’eau glacée nous permet de rafraichir nos pieds et d’aller se faire masser le crâne. Nous avions tous bien mérité le repas qui aura lieu chez Tipierrot. Un ancien cuisinier sur les porte-avions, évidemment un peu breton. Décidemment plus on explore plus on tombe sur des bretons !

 Il nous concocte de délicieux plats dont une assiette de poisson fumé (thon tazard espadon) maison, une moussaka de thon et de le chevre aux épices. Un régal. On repart en roulant !

Mais pas sieste non, nous avons rendez-vous chez Manfred. Le fameux. Les Chastang l’avait rencontré lors de leur séjour, on ne pouvait pas le louper.

Cassi nous amène au fin fond de la vallée sur une route cabossée. Il y a des panneaux le long du chemin écrit : SchocoMan. En effet cet homme est bien un chocolatier.

A première vue j’aurais plutôt dit un illuminé.

Ancien pilote d’avion d’origine Allemande, il a l’air d’avoir eu mille vies.

Il est venu ici se cacher et se mettre au chocolat. Son médicament.

 La maison et le jardin sont une véritable aventure. Il nous fait assoir au comptoir et nous sert dans un tupperware des carrés de son chocolat.

Une horde de chats, de poules, de coqs, de canards évoluent autour de nous. Il nous confie avoir 50 chats. Quelle horreur !

Et là dans un cabanon peint en bleu ou est écrit « des bisous de ua pou » : son laboratoire !

Top secret, nous n’en sauront pas plus. Pas un mot sur la recette. Il a vendu celle-ci a une jeune femme qui travaille maintenant le chocolat à Papeete. Il lui a promis l’exclusivité. Pour la modique sommes de 3 millions de francs pacifique soit un peu moins de 30 000 euros. De quoi vivre heureux longtemps pour Manfred qui ne s’est acheté qu’un pick up depuis !

Il montre à tout le monde dans ce que basile appelle à voix haute et clair un capharnaüm sa centrale électrique. Il est autonome en électricité grâce à une petite centrale hydro électrique bidouillé maison ! jérémie ouvre des yeux ronds devant cet ingénieux système bricolé dans un congélateur …  Un phénomène ce Manfred.

Sa femme elle, une marquisienne est plutôt calme, elle brode dans son coin las des histoires de son mari et de sa basse-cour !

 Ah et oui j’oubliais il est aussi fan des blagues graveleuses, on aura droit à toutes une série ! Charmante rencontre !

Le sac est rempli de plaquettes de chocolat noir, passion, orange, menthe, gingembre, riz soufflé ! de quoi se régaler pour le reste du voyage !

Nous étions bien inquiets quant à notre retour en bateau. De toute façon il nous faudrait bien retourner sur Nuku Hiva.

Hélicoptère plein, j’avais tenté à plusieurs reprises de les contacter, en vain.

Allez dernière chance la veille du départ. Je retente et tombe enfin sur quelqu’un au bout du fils, un technicien. Il regarde et la, une lueur d’espoir. Un vol privé s’est rajouté et fait le retour à vide ! Quelle aubaine !

Nous rentrerons donc en hélico, une première pour tous sauf Jérem. Le bonheur, 15minutes sous un magnifique ciel bleu. A bientôt Ua Pou !

Dernier arrêt Nuku Hiva ! j’avais craquée au salon du tourisme pour un séjour au Pearl Resort un hôtel relais châteaux plutôt pas dans notre budget mais bon, il fallait bien qu’on la bichonne un peu notre Danielle. 

Séjour en demi-pension avec une excursion chaque jour. L’hôtel est plutôt discret dans le paysage, avec une petite piscine qui surplombe la baie. Un accès direct à la plage (qui s’avèrera être un repère de Nono... Impraticable).

 Nous avions deux bungalows, ici peu de famille viennent visiblement. Un seul lit d’appoint par chambre. Cette fois ci c’est Victor qui prend ses quartiers avec sa Many. Ils auront tout le loisir de travailler la lecture et l’écriture ensemble sur un bon bureau avec vue !

Le soir nous nous faisons beau, enfin avec les derniers habits propres qu’il nous reste. Je fais la belle avec ma robe noire et mes nouvelles boucles d’oreilles en perle, achetée au Hilton à Tahiti pour mon auto-cadeau de fête des mères. Par contre je suis pieds nus car les savates en plastique ce n’est pas chic ! Quoi que !

Le lendemain nous rencontrons Dada une jeune marquisiennefraichement diplômée guide de randonnée qui nous accompagnera pour une balade. Elle nous dit qu’elle ne quitte jamais ses méduses en plastique, elle en a même des roses à paillettes envoyées par ses copines de France. Ici il n’y a que des blanches !

Danielle s’en est sortie comme une cheffe, une petite main pour aider par si par la, un baton et hop un vrai cabri, elle fait de net progrès surtout avec son attelle ! on est fière d’elle et elle aussi !

D’autres guides nous accompagnerons toujours aussi sympa, je pense notamment à William et Milton qui nous ferons faire un tour d’une journée dans les différentes vallées avec un repas chez la fameuse Yvonne, une figure locale de la cuisine. Pour changer de la chèvre je tente du porc au rhum, une tuerie ! les gars s’amusent a nourri les anguilles avec leur reste, en effet les parts sont toujours aussi copieuses.

Nous avions quelqu’un à retrouver ici sur Nuku Hiva. Ludo le véto ! c’est le fils d’une amie de Danielle, nous avions un paquet précieux à lui remettre en provenance de métropole : des batteries pour son drone !

Un vrai boutentrain ce Ludo , il nous prête même son Ford pour que nous puissions aller au petit matin voir les pécheurs arriver au petit quai, décharger les poissons , les vider et donner  les restes aux requins soyeux tous postés là à attendre le KaiKai (le repas) . une équipe de cameraman est sur place ces tarte qui fait un reportage sur le Tatouage. En effet ici plus quailleurs se fait sentir la présence de cet art. le Patutiki , l’art du tatouage est redevenua pres avoir été interdit par les missionnaire un moyen dexpression , de transmissions de l’histoire de chacun. Les jeunes en sont très fier ici et reproduise les motifs ancestraux notamment un gros carré noir sur l’œil. Plutôt impressionant.

Pour le dernier jour nous feront le tant attendu cours de sculpture que victoir nous reclamait ! le pauvre il ne pourra que peut pratiquer car les gouges a bois sont tres coupante ! nous serons avec étienne un ancien, sculpteur depuis toujours. Nous travaillons sur une baguette de bois de rose, un bois très tendre qui permet une multitude de motifs. Pas si facile dira Many, relaxant a dit Jerem !

les enfants quant a eux pure graver leurs petites raie manta , un gabarit en bois donné la veille par un autre sculpteur croisé lors d’une balade ! Encore un savoir-faire à faire perdurer.

La gravure sur os (de bœuf) est aussi un art local, je trouve enfin le graal pour une orthopédiste en vadrouille : une manchette gravée en os, magnifique ! j’ai hâte de le montrer à mes patients métropolitains, pas sûr qu’il est autant de succès qu’ici !

C’est l’heure du départ , direction Moorea pour quelques jours de lagon avant le départ de Danielle .

Nous voilà reparti avec Danielle pour ses derniers jours en Polynésie sur l’ile du lézard jaune.

Il fallait bien qu’elle voit un peu de lagon. Nous étions dans une location toute en bois appartenant à un Luthier anglais. Un peu de moustiques mais super bien placé ! nous redécouvrons les joies de faire les courses, les repas, fini la demi-pension.

Premier jour, balade aux différents points de vue, puis direction la plage publique pour profiter du coucher de soleil, et là le miracle se produisit : Danielle mis la tête sous l’eau ! j’entendais de la plage des « oh » des « ah «, elle était entourée de ses trois hommes a la découverte des fonds marins ! « Mais pourquoi j’ai attendue autant de temps avant de faire ça « s’est-elle écriée une fois revenue sur la terre ferme.

Le lendemain repas sur la plage des Tipaniers puis locations de kayak pour aller au spot des raies et des requins pointes noires. Maintenant que Danielle était à l’aise, il fallait lui montrer ce spectacle. Nous visitons le Fare Natura, petit écomusée pour tout savoir sur la faune et la flore locale, des casques de réalités virtuelles permettent même à basile et Danielle de faire une plongée sous-marine. Impressionnant !

Dernière soirée a 5, Timothée de Normandie nous rejoins ! un sacré voyage aussi pour lui, les copains ça se mérite ! épuisé du trajet mais tout sourire, nous le retrouvant comme à son habitude, notre bon roi comme on le surnomme. Il méritait bien une couronne de fleurs royale ! à peine arrivé que nous emmenons tout le monde au fameux Coco Beach et ses bons cocktails. Un atterrissage royal. Le lendemain dernier jour sur place nous profitons avec Danielle de faire quelques emplettes et un dernier plouf a la plage pendant que les garçons font du paddle au-dessus des requins.

Nous retrouvons notre famille Chastang en pleine forme, éreinté de leur semaine. Une soirée pizza du vendredi, des colliers de coquillages offert par les enfants pour leur Many qui décolle le lendemain aux aurores.  Ces 21 jours auront filé ! Vivement la bretagne qu’on se retrouve à nouveau.

la suite avec tim promet d'etre haute en couleurs ! 

a très vite 

Les Gambiers ! ( 5 jours )

« Pourquoi vous allez là-bas » a dit la conductrice de notre taxi, « il n’y a rien là-bas ».

 Il fait encore nuit à Tahiti et nous sommes en route pour l’aéroport direction Mangareva, une des iles de l’archipel des Gambier.

Je me rappelle encore la voie de Cindy, une infirmière du bloc à Montpellier qui a vécu ici, me dire » surtout si tu vas en Polynésie n’oublie pas les Gambier «.

Cette phrase a resonné dans ma tête depuis le départ et lorsque j’ai dit à jérémie que j’aimerai qu’on aille aux australes et aux Gambier, il n’était pas très convaincu. Cela a vite changé.

4 heures de vols et une escale pour rajouer du carburant car nous sommes trop lourd a dit l’hôtesse ! 

Escale pendant laquelle je me suis adonnée à mon activité favorite : la chasse aux coquillages les pieds dans l’eau !

Et oui , ici les escales sont assez surprenantes, un petit bâtiment, une buvette, pas d’eau mais de la Hinano, l’océan à droite, le lagon à gauche et la piste d’atterrissage au milieu.

J’avais oublié mais nous atterrissons sur un Motu en face de Mangareva. Les iles de cet archipel sont trop montagneuses pour y accueillir une piste.

Nous montons à bord de la navette de la commune de Rikitea, village principal de l’ile.

40 minutes de traversée. Le lagon est parcouru de plusieurs cailloux rocheux avec des langues de sable blanc.

Une dizaine de voiliers sont au mouillage et sur le quai, des camions et des pick up attendent les familles, leurs colis et les quelques voyageurs.

C’est Françoise qui nous accueille avec un collier tout en fleurs de bougainvilliers et œillet d’inde orange. Elle est en cuisine a la pension ‘Bianca et Benoit’ ou nous allons loger pendant 5 jours. Avec nous un couple Véronique et Hervé, des Chtis d’une soixantaine d’année qui vont devenir de bons amis. Eux sont là car leur fille habite à Tahiti. Elle, travaille à France terre d’asile et lui, jeune retraité de la fluviale du marais poitevin. Détail qui aura son importance.

Une fois installés dans nos bungalows, nous nous retrouvons pour nous dégourdir les jambes. On nous indique une petite balade au départ de la pension direction le cimetière, le tombeau du dernier roi, le couvent et le chemin des 12 apôtres. Vous l’aurez compris, c’est ici que les missionnaires débarquèrent les premiers. Nous faisons donc connaissance avec nos co-pensionnaires. Nous leur faisons découvrir la flore locale que nous commençons à bien maitriser. Ici pas de grande nouveauté mis à part la taille des arbres qui est vraiment impressionnante. A nous les pamplemousses sucrés et juteux mangés le long de la route. Nous voyons très vite en Véro la ressemblance physique avec ma maman, les enfants accrochent tout de suite et sont joyeux à l’idée marcher, plutôt une bonne nouvelle.

Le premier repas du soir est super, Tania la fille de Benoit nous reçoit, c’est elle en cuisine. Une jeune femme de 32 ans, dynamique, souriante. En entrée carpaccio de korori (le muscle de l’huitre perlière), gratin de taro et beignets de thon rouge. Elle nous gâtera tout le séjour de ses superbes plats ! avant de commencer le repas c'est prière , et la paf coupure d'electricité , un signe ? on allume vite les lampes a pétrole !

Le lendemain la météo n’est au grand ciel bleu mais vu qu’il pleut depuis 3 semaines, les locaux sont plutôt confiants et nous jettent sur le bateau de tonton louis un des hommes de la ferme perlière pour que nous fassions un tour du lagon, de ses iles et motus de sable blanc !

Il n’en fu pas ainsi … ça a commencé doucement par quelques gouttes. Premier arrêt pour voir l’église construite avec un toit en tuile de Toulouse amenées ici par le père Laval. Puis du vent fort jusqu’à notre lieu de pique-nique, une belle plage mais sans le soleil difficile de se jeter à l’eau. Un feu fut préparé pour griller les poissons du lagon péchés la veille par Louis mais des averses dignes de ce nom transformera le barbecue en feux de joie pour se réchauffer le corps. Trempé jusqu’à l’os nous étions malgré nos beaux cirés orange ! heureusement tout le monde rigole bien, même basile réussi à s’endormir à chaque traversée. Dernier arrêt pour monter à la croix d’où la vue est déjà bien impressionnante avec ses biquettes sur fond d’eau turquoise. Nous voilà forcé de rentrer, Mangareva est dans la brume, nous faisons confiance a louis pour le retour. Une bonne douche chaude bien méritée, une soupe et au lit !

C’est aujourd’hui que le temps est radieux, dommage …  Nous partons alors tous les 6 pour le chemin qui traverse l’ile. Chacun a son rythme, petite grimpette dans la foret puis route de l’autre côté. En plein soleil nous finirons en stop pour le plus grand bonheur de Victor qui avait fini pied nu, cause de chaussures trop petites !

L’après-midi, une fois un demi-kilo de riz cantonnais et de poissons cru avalés au snack, benoit nous fait visiter sont exploitation. Ça grouille dans cette ferme. C’est vendredi, tout le monde est pressé de partir en Week end. Sauf peut-être les 3 greffeurs chinois coincés ici depuis 3 ans pas de retour possible, la faute au COVID… eux portent toujours leurs masques.

Les plongeurs réclament une avance sur salaire (le smic local), pour rembourser les dettes au magasin et payer les nouvelles bières du Week end !

En même temps faut bien ça pour supporter de rester dans l’eau toute la journée, le visage et les mains bouffies par le masque et le sel, ou passer le karcher sur les nacres afin qu’elles produisent de belles perles bien colorées … jérémie ressortira de la dégouté des perles et moi un peu plus savante sur ce procédé bien rodé. Les gars repartent avec leur nacre et quelques perles de rebu, heureux !

nous finirons la fin de journée sur une plage avec des amis de vero et hervé , un couple avec un bébé qui vivent sur leur voilier. ils ont l'air si bien dans ce mode de vie , ca laisse réveur !

Le soir tour de l’ile avec benoit qui a à cœur de nous montrer les différents points de vue de son ile natale. Couchée de soleil face aux fermes perlières abandonnées.

Victor lui , tri les keishis qui sont netoyées dans un mélange de blé concassé !

jeremie continue ses randonnées en haut des monts locaux, toujours à l'aube ! ici en haut du Mont duff de Mangareva 

 Dernier repas pour nous tous ou je joue les prolongations pour essayer de voir et peut être acheter des perles a la fille du Boss. En fait ici toute la récolte par en lot au Japon, peu de perles sont vendues localement.

 J’ai quand même réussi mon coup, au petit déjeuné elle me déballe sur une serviette blanche un tas de Keishi et bien sur de belles perles de toutes les couleurs. Je suis comme une enfant, avec ma pince en bois, a triller, regarder, choisir.

J’attends seulement le prix car je n’ai aucune idée du tarif des keishis. Pour les perles c’est bien sûr en fonction de la taille, du lustre (la brillance), et des imperfections. Trop chère pour Véro qui passera sont chemin. Les quelques keishis que j’avais sélectionnées, elle me les offre ! je suis heureuse, j’ai maintenant hâte d’aller chez le bijoutier pour en faire un beau bijou.

Nous repartons avec encore pleins de souvenirs, une belle famille rencontrée a Mangareva, un duo de co-pensionnaire au top ! les adieux à l’aéroport ont été un peu difficile pour Victor et Basile. Heureusement qu’il y a les copains à la colloc’ Chastang pour leur remonter le moral !

Nous passerons quelques jours avec eux, et pour se remettre de nos émotions nous avions prévu de passer quelques jours à Tahaa. L’ile de Koh Lanta pour les plus adeptes d’entre vous.

 Tahaa ( 5 jours )

C’est donc à nouveau le départ, notre fidèle conductrice de taxi sourit à notre vue et nous emmène dans la joie et la bonne humeur à l’aéroport, notre troisième maison en sommes. Cette fois ci, petit accrochage avec une polynésienne aux rayons X qui refusera nos crèmes solaires qui n’avaient jusque-là jamais posées de soucis. Heureusement avec la carte de plongée nous pouvons enregistrer un autre bagage (problème de riche me direz-vous !) c’était surtout pour illustrer le fait que depuis notre départ vous l’aurez compris, nous ne rencontrons que des gens extrêmement, gentils, souriant, bienveillant et accueillant.

Il en est de même pour Thierry, quoi qu’un peu plus brut de décoffrage, le propriétaire de la maison louée en Airbnb. Merci Daniel Canoville pour le bon tuyau.

Thierry vient nous chercher avec son bateau à Raiatea, l’ile jumelle de Tahaa puisqu’elles partagent le même lagon.   

Exit la demi-pension à laquelle nous nous étions bien habitués. Nous faisons le plein de produits frais et de Bières (pas assez) et nous filons direction une belle plage de sable blanc. En route a notre plus grande surprise à tous, un banc de dauphins vient nous escorter. On pourrait presque les toucher. Le voyage commence bien !

La maison est bien trop grande pour nous surtout que les garçons froussards, dormiront dans le même lit !

Ah oui petite parenthèse, histoire de vous faire sourire un peu. Il y a plusieurs semaines de cela Basile fut pris de violant accès de grattages, auxquelles il nous avait déjà habitués avec ses boutons de moustiques purulents ayant nécessités des antibiotiques.

Mais cette fois c’était diffèrent, les coudes, les chevilles, les genoux. Un eczéma de soleil, de stress nous diront certains …

Au vu de la propagation de la chose et de l’inconfort du patient je commence à m’inquiéter. Grace a une amie, un rendez-vous dermato est pris juste avant notre départ pour Tahaa : Basile fait donc honneur à son nom de famille, Ripoche, qui pour les néophytes veut dire en breton : le pouilleux, le galleux.

Et oui vous avez bien lu, Basile a la Gale !!!

Mon sang n’a fait qu’un tour lorsque Jérémie m’a raconté la consultation. Apparemment c’est typique, contractée à l’école ou dans une pension.

Je vous laisse imaginer la joie de la famille Chastang a l’annonce du diagnostic ! Traitements préventifs pour nous quatre et espérons que ça guérira vite.

Retournons à notre sable blanc !

Nous passerons 4 jours les pieds dans l’eau, jérémie à aller a la pèche accompagné du très réputé Thierry, plutôt pécheur aux gros que chasseur sous-marin, mais qui nous ramènera deux gros rougets pour notre premier repas.

Victor en masque et tuba mais toujours accompagné d’un adulte, pas encore assez téméraire celui-là ! des poissons clowns et une rascasse se rajoute a sa collections de poissons tropicaux !

Basile en grand fan de kayak observera d’abord par-dessus bord les superbes font coralliens. C’est d’ailleurs grâce à une balade en kayak nous découvrirons que nos voisins Dom’ et Lucie. Elle, est anesthésiste formée à Montpellier. On finira par découvrir qu’elle connait bien le fameux Dr Jc SLETH !

Ils nous ferons bien plaisir en nous invitant tous les soirs pour un ti punch au rhum de Tahaa face au coucher du soleil et nous partageront un repas ensemble dans leur superbe maison en bois sur pilotis, une ancienne ferme restaurée. Le monde est encore une fois extrêmement petit !

Le lendemain, Thierry nous conduit au jardin de corail. Il s’agit enfaite d’un Oha, une petite passe non navigable, dans le lagon qui regorge de corail et de poissons. Nous y serons à midi ce qui nous permettra d’éviter « une 50ene de blanc » comme le dit Thierry venant de l’hôtel de luxe jouxtant ce super spot !

Et là, au miracle, Basile avec qui jérémie avait travaillé la veille le port du masque de plongée se fera toute la dérivante la tête sous l’eau en nous récitant le nom de tous les poissons qu’il connait par cœur avant même de les avoir vu en vrai ! il s’exclame «  mais c’est un aquarium ici « 

J’étais tellement fière ! dans ce bonheur je réussi à immortaliser la chose mais ma coque étanche ne l’étant plus vraiment j’ai noyé mon téléphone… (tata zazou t’es ou pour me revendre ton vieux téléphone ?!?)

Pour notre dernier jour je m’octroie la matinée pour plonger avec le club local mené par Michel installé ici depuis 14 ans. Je serais accompagnée de débutant sous l’eau, alors pas de plongée extraordinaire ni profonde mais un bon moment sous l’eau avec de beaux spécimens encore observés parmi lesquels de bon requins pointes noires et autres bancs de baliste. Le corail est très joli dans ce coin il faut l’admettre même s’il n’arrive pas au mollet de Fakarava. Nous avons malheureusement raté l’occasion de plonger avec deux belles raie Manta repérées en début de matinée dans la baie … une prochaine fois ! jeremie lui loue une voiture et fait un petit tour , vanille, rhum ... le bon combo !

Pour notre dernière soirée, un beau couché de soleil légèrement entaché d’une attaque de Nono !  une première pour nous.

Car oui il y a les moustiques, mais pire : les nonos, de petits moucherons vivant dans le sable et qui sortent pour vous croquer ! tellement prurigineux et ce pendant plusieurs jours !

Je verrais même plus tard une étoile filante, vous imaginez bien que mon souhait se portera vers la peau de basile ! je croise les doigts.

Les poches remplies de Ramboutan (litchis poilues) du jardin nous nous tromperons d’heure pour l’avion du retour et attendrons trois heures à l’aéroport. Heureusement celui de Raiatea est équipée d’une buvette ! des Américains revenant de l’hôtel de luxe nous encouragerons à boire des bières dés 10h du matin pour tuer l’ennui …

Nous allons passer une semaine à Tahiti en attendant avec impatience l’arrivée de Many, Danielle, la maman de Jérémie qui nous accompagnera aux Marquises pendant deux semaines, au programme randonnée des milles sources , stage de surf , balade sur la cote est de tahiti pour admirer les grosses vagues !

On vous fait des gros Gilbert (Bécaud) dédicace à ceux qui se reconnaitrons

Des gros bisous

C’est reparti, après quelques jours à Tahiti pour refaire les bagages, retrouver les copains et hop on remonte dans l’avion.

Je vous préviens je me suis remise à lire des romans, ça m’a redonné le gout de l’écriture.

Premier arrêt, Rurutu.

 A 572 km au sud de Tahiti , mesurant environ 10 km de longueur et 3 km en largeur

 Rurutu est une ile volcanique au récif frangeant, sans lagon.

A la descente de l’avion des familles sont là, les bras chargés de colliers de fleurs énormes, toutes et tous coiffés de chapeaux tressés en Pandanus, un art local très reconnu.

Elin, la patronne de la pension, une ancienne arachnologue qui a trouvé un bipède local au doux nom de Viriamu, nous accueille chez eux. Leur plus jeune fils de 9 ans ferra un parfait copain pour les garçons. Notre chambre est simple, juste ce qu’il nous faut mais pas mal de moustiques, alors on ressort les sprays. Les pulls aussi car l’air est bien plus frais ici. C’est le début de l’hiver austral, un peu tôt cette année nous dirons les locaux.

La météo n’est pas à la fête, du gros vent, un ciel bien chargé.

Nous louons une voiture pour faire le tour de l’ile et éviter les grains.

Sur la route de ceinture, de très beaux points de vue ou nous rigolons à hurler aux vents aux bord des falaises.

Nous faisons un stop au hasard sur une petite plage de sable blanc que nous renommeront la plage des Opercules. Les garçons remplissent leurs poches à une vitesse ahurissante !

Tout droit face à nous l’horizon et plus rien nous séparant de l’antarctique. Pas de manchot sur la plage en tout cas. Pas mal d’oiseaux ici, comme des aigrettes, des hérons.

La végétation est superbe. Nous croisons des pamplemoussiers partout, ils sont vert jaune et très sucrés, des oranges vertes et non orange fluo comme chez nous.

Ici la culture la plus connue est celle du Taro. Il y a de nombreuse tarodière le long des rivières. Nous nous arrêterons auprès de deux hommes en train de travailler, ils nous montrent les taros noirs, les blancs, la façon de cultiver avec d’abord une couche de paillage en feuille de bananiers séchées, puis des palmes de coco. Jerem prend bien sur des notes !

Il y a partout des poules, un peu moins de coqs, des chevres, des cochons énormes et bien sur des chevaux partout, basile est heureux !

La propriété de la pension est sur une cocoteraie avec un très ancien Marae (lieux de culte polynésiens fait de pierres) qui donne une atmosphère très particulière à l’endroit.

Le chef de notre pension, Viriamu, nous ne le découvrons que deux jours plus tard, car très timide nous disent ses amis. Il ne pense pas assez bien parler français. Il travaille toute la journée dans la scierie de l’ile qui gère la coupe des pins locaux qui poussent au cœur de l’ile.

Nous comprendrons plus tard que c’est le meilleur aux courses de chevaux sur la plage qui ont lieux plusieurs fois par ans et qui sont l’occasion de nombreux paris

Rurutu nous fait l’impression d’une ile rude, secrète. Une ressemblance nous vient : la bretagne ! la faute a la météo surement.

L’ile est bien connue pour les baleines qui transitent là en aout, et aussi ses grottes.

Car ce volcan s’est retrouvé deux fois soulevé lors de sa transformation en atoll d’où la formation de grottes sous-marines.

 Pendant deux jours nous espérons que le guide, nommé Reti, une vraie figure locale, nous donne son feu vert. Mais malheureusement mauvaise météo, trop de houle, trop de pluie …

On s’occupe tous les jours pour les garçons avec un temps de « travail ».

Victor a super bien progressé en écriture avec sa maitresse Diane, il sait maintenant écrire toutes les lettres en minuscule et coté lecture on travaille les syllabes un peu plus difficiles. Pour les mathématiques, nous nous servons des coquillages ou des épines d’oursins crayons trouvés pour l’initier aux additions/soustractions, aux dizaines …

Basile lui dit, « quand je serais grand j’écrirai mon prénom « … difficile de faire boire un âne qui n’a pas soif dit on !

 Cependant il aime le coloriage, les gommettes, on entoure, on dessine sur les ardoises, les formes… mais ça commence doucement pour l’écriture, le I et le T sont maitrisé !

Chacun son tour nous nous retrouvons maitresse/maitre à la maison !

 Un jour, nous profitons d’avoir encore loué une voiture, cette fois ci c’est sans le savoir un énorme Pick-up. Nous voilà donc sur la route traversière et dans les sentiers au sommet de l’ile.  Nous terminons à pied pour arriver, après une ascension dans les pins qui ondulent sous le vent, au sommet du mont Manureva. Quelle vue !

En discutant avec les gens nous apprenons aussi que les arbres que nous prenons pour des manguiers sont en fait des litchiers, la pleine saison est en décembre. Au cours de la balade nous tombons également sur des plans de caféier qui bordent la route, le fameux café de Rurutu.

A la pension le soir on se régale. Erin est vraiment une super cuisinière. Couscous de papaye verte, purée de manioc, gratins de taro, du poissons grillé, cru, un mijoté de bœuf aux épices, un régal. Le midi c’est donc plus soft on mange dans les snacks locaux des « casse-croute «, ou des plats simples, les gens sont peu nombreux (2500 habitants repartirent sur trois villages) mais toujours très poli, plus réservés qu’ailleurs.

Le dernier jour arrive et là, grand soleil ! enfin, jusqu’à ce que le pick up vienne nous chercher !

« Fait beau l’aute coté « nous dis Fredo le frère de Reti qui est son aide aujourd’hui.

Nous voilà parti pour la tant attendue grotte : la gueule du monstre ! les enfants sont tout excités, moi j’appréhende un peu l’ascension il faut bien le dire.

C’était super !

Le guide est le premier fils de sa famille, la coutume, qui perdure encore beaucoup aujourd’hui, est d’élever le premier garçon de la famille comme une « fille », à la gestion du foyer, de la fratrie, et bien sûr avec des vêtements plutôt genré au féminin.

Il est âgé de 54 ans et a découvert le sentier des grottes grâce aux mamas du village il y a 17 ans. Ils les voyaient partir et revenir avec du pandanus le dos bien chargé. C’était en fait un chemin pour aller cueillir les précieuses feuilles de l’autre côté du village. (Le tressage est ici un art, je repars avec un tapis tressé d’ailleurs)

Réti est donc devenu le premier guide certifié de l’ile et nous emmène avec lui.

 Ça commençait bien, il regarde nos chaussures, lui en chaussure bateau, et nous dit « vous avez que ça ? «

 En effet le départ se fait via une plage, nous feront donc la grimpette les pieds salés et croustillants !

Ce n’est pas une mais 8 grottes que nous visiterons. La première, la plus proche de l’eau est encore recouverte en son plafond de corail qui peut sembler encore vivant.

Le gueule du monstre nous apparait après une marche le long de la falaise, à déconseiller a ceux qui ont le vertige (maman si tu me lis). Ce sont les stalactite et mite qui forment les dents du monstre. La vue est magnifique. La marée est basse, nous pourrons nous échapper par la plage de l’autre côté sans presque nous mouiller les fesses, excepté Victor qui trébucha sur une patate a la toute fin !

Le soleil continue de nous suivre, alors nous profitons d’un premier et dernier bain devant la pension ! il est l’heure de repartir, de nouveaux colliers de fleurs au cou remis par le copain, que d’émotions. Et pour couronner le tout, Victor se retrouve avec une guêpe coincée dans son short sur le tarmac de l’aéroport ! Des hurlements, le pauvre, première piqure. Le flacon de Tamanu acheté a Huahiné a bien calmé le feux, jérémie ne jure que par cette huile pour les bobos.

Deuxième arrêt Tubuai !

Une fois nos bagages récupérés, personne à l’horizon… a l’aéroport une ambiance de fête règne, tout le monde est heureux de retrouver les siens, ici encore plus qu’ailleurs, la distance avec le reste de la Polynésie surement.

Et voilà qui arrive à toute berzingue Nathalie la bretonne, que nous avions rencontré au salon du tourisme ! elle nous couvre de fleurs et nous fait monter dans son pick-up flambant neuf, ou il est écrit en gros « pension Taitaa, c’est que du bonheur «, ça promet.

Ils n’avaient pas menti, avec son mari Nari, natif de Tubuai (prononcé ici tupai , le dubai local comme il dit ) on a vraiment passé de bons moments.

Le soir nous mangeons tous ensemble et ça change tout. On échange, questionne, rigole, c’est le top. Nathalie voulait ouvrir une pâtisserie avant la pension alors elle nous gâte pendant tout le séjour. Leur fils a même la patience de me donner un cours de ukulélé ! je vais pouvoir faire sonner celui qui m’a été offert à mon pot de départ de l’hôpital !

Premier jour, nous faisons le tour de l’ile à vélo, une trentaine de kilomètres, arrêt casse-croute, arrêt baignade, ici le sable est ocre.

Le lendemain journée en bateau. Le Potimarara  de Nari (un bateau de pécheur pour le mahi-mahi ou dorade corifene) nous emmène au motu familial.

La journée est superbe, perroquets au barbecue, découpage, râpage et pressage de coco pour le poisson cru, réalisation de pain coco/banane cuit au feu, pina colada maison.

Des kayaks, un paddle, de quoi pécher des bénitiers, des belles patates toutes en hauteurs.

Nathalie et Nari forment un business couple détonnant ! leur pension est superbe, les enfants profitent même d’un plouf quotidien dans leur petite piscine hors sol.

Le dernier jour, ascension du mont local pour profiter de la vue du lagon. Il fait très chaud et humide, les garçons sont à la traine ! il a fallu porter, consoler, motiver. Nous nous arrêtons au premier mont, trop ambitieux ! 2H d’ascension c’était déjà bien assez pour eux !

Le départ a déjà sonné, un petit tour au vide grenier local organisé cette semaine et oui on ne se refait pas, même ici j’ai réussi à dénicher un maillot pour basile au couleur de la Jamaïque !

On me demande plusieurs fois ma taille ! c’est sur qu’ici ils sont plus large que haut ! je trouve une petite grand-mère dont le mari fabrique des pilons, j’en choisis un léger en bois de Miro, pour l’offrir a jérémie. Elle me questionne et en apprenant que je suis Taote, elle m’offre un pilon en corail !

On repart avec un collier de coquillage (importé d’Indonésie nous disent les mammas de l’aéroport) et de bons souvenirs partagés.

Dernier arrêt, Raivavae l’iles aux pirogues

Après un saut de puce dans les airs, comprenez 40 minutes de vol, nous atterrissons a Raivavae. Il est 16h 30 lorsque Clarisse nous accueille à l’aéroport accompagnée de Fauve une jeune femme elle aussi a la pension avec son compagnon, tous deux médecins généralistes. Ils sont avec clarisse depuis une semaine et ont déjà beaucoup appris. Je comprends alors que nos 48H sur place ne vont pas suffire.

Clarisse fait encore partie de toutes ces femmes fortes que nous avons rencontré en Polynésie.

54 ans, trois enfants partis en métropole, elle s’occupe seule de la pension. Nous sommes en hauteur, vue lagon dans un super bungalow.

Les enfants s’habituent vite aux deux chiens de Clarisse (Choupinette le petit bichon mangeur de Babar et Maito le grand dog allemand qui peut lécher le crane de Basile).

Après une petite marche sur la route de ceinture nous partagerons un repas tous ensemble. Je retiendrais son carpaccio coupé si fin aux capres, un délice. La soirée fut riche en discussions.

Le lendemain Clarisse et son frère Gabin nous emmènerons à leur motu.

Ici pas d’eau potable, il faut remplir à la source ou acheter de l’eau en bouteille et se laver a l’eau de pluie. Pas de produits frais au magasin, qui fait aussi magasin de bricolage en tout genre. Pas de téléphone fixe ni portable, tout est coupé. Et pour combien de temps …

Coupé de monde mais en superbe compagnie ; nous partons sur la pirogue en bois de Gabin, 60 ans, qui réalise lui-même ses bateaux. Toujours en train de rire le bonhomme (sauf quand il entraine l’équipe de Va’a, nous dira sa sœur). Le temps est superbe, le vent de face nous éclaboussera bien à l’allée et nous ferra surfer au retour.

Le motu est magnifique, la vue sur l’ile de Raivavae est à couper le souffle, avec le mont Hiro qui nargue Jérémie (ascension prévue le lendemain en solo au petit matin)

Ici le sable n’est qu’un amoncellement de coquillages et de squelettes d’oursins d’un blanc immaculé. Après Tetiaroa, Fakarava, cette plage est dans le top 3.

Clarisse reprend possession des lieux, elle met son frère au ratissage du camp et elle prépare le feu, la table, au menu les classiques mais là le poisson est un mérou mariné au soja et zestes d’oranges de son jardin. Une boucherie dirait Seb Moulard s’il était là !

Chacun profite, balade, nage, ballon avec une bouée échouée, ramassage de coquillages oblige. Ici ça sera full blanc.

Clarisse dit qu’elle vient souvent ici seule en kayak de chez elle, elle s’y sent bien, isolée de tout. Comme je la comprends.

Basile dort a l’ombre d’un palmier, (les palmiers ne font pas de coco rassurez-vous)

On lève le camp, il faut aller nourrir les cochons de Gabin.

Comment ça des cochons ? sur un autre motu ?  Appelé le motu de la Femme ?

Nous arrivons face à une tribu d’énorme cochons nourri a la coco et au palourde qu’ils dévorent dans l’eau. Incroyable rencontre ! les cochons de lagon de Gabin.

Dimanche il y en aura un de moins, c’est une grande fête religieuse protestante qui sera célébré ici pour le premier mai.

Clarisse a rendez-vous pour répéter les chants avec les autres femmes et musiciens du village. Nous l’accompagnons avec plaisir. Dommage que nous rations cet évènement.

De retour à la maison, elle nous montre comment elle fait son propre café, son huile coco vierge, ses colliers en coquillages, son immense Tifaifai … elle sait tout faire je crois !

 La nature est au cœur de la vie de cette femme. J’en prends plein les oreilles et la vue.

Le lendemain, Jérémie part dans le noir pour l’ascension du mont HIRO, un personnage très présent dans les légendes polynésienne dont raffolent les garçons.

Clarisse le prévient « ça monte fort hein, le chemin n’est pas souvent emprunté, ne soit pas en retard pour l’avion «.

Comme il l’avait dit la veille, » je vous retrouverai pour le petit dej « vous n’inquiétez pas pour moi «. Le voilà qui arrive tout frais d’une rando de 3 heures sur les crêtes de l’ile, pile a l’heure pour les fruits frais, le jus de goyave du jardin et les petits beignets banane de Clarisse qui ne dit mot mais qui est impressionnée par la performance ! un vrai cabri ce Jerem ! Ses photos sont magnifiques. Il m’a quand même dit « ça ne t’aurais pas plus, fougères géantes griffant les jambes et toiles d’araignées dans le visage «, j’étais mieux au lit !

Comme nous en avions parlé la veille, notre hôte nous amène dans la maison familiale ou son neveu fabrique sa pirogue.

32 ans, agriculteur, deux enfants, il voulait sa pirogue comme les anciens. Aidé « du vieux » comme il l’appelle, cela fait 6 mois qu’il buche, RFO est même venu filmé le processus.

Il a choisi un bois magnifique, de l’acajou ou bois de rose, les copeaux qui jonchent le sol dégagent une odeur envoutante. La couleur aussi est saisissante, les rayons du soleil qui traversent la tôle servant de toit créent sur le bois une lumière d’un rouge orangé flamboyant. Des clous, taillés dans le cœur du bois de Aito, un des bois les plus dur utilisé pour la pirogue, seront installés pour solidariser le tout, de la sève de manguier pour les jointures, un travail de longue haleine.

On voit dans son œil l’immense fierté qui l’anime. Une pirogue de 16 places, immense, pour aller pêcher au large au moteur et a la rame pour se stabiliser entre les coraux. Avant ils péchaient la tortue, maintenant c’est interdit me dit-il avec un certain regret dans la voix.

Son jardin aussi est inspirant, je trouve Jerem en plein reportage photo, il part même avec des échantillons, de piments notamment !

Nous poursuivons les découvertes avec un monsieur, qui fait à quelques maisons de là, des maquettes de pirogues. Un vrai travail d’orfèvre. Je réussie grâce à Clarisse , a négocier le fond d’une pirogue sur lequel il est en train de travailler, ça prendra moins de place dans la valise et ça rendra tout aussi heureux le Basilou, fan des pirogues devant l’éternel !

C’est l’heure, il faut repartir. Même rituel, valise, dernier check, collier de coquillages cette fois faits maison dans la nuit par Clarisse. Sur la route de ceinture qui nous ramène a l’aéroport, les remblais ne suffisent plus, la mer vient se déverser sur la voie et jusque dans les jardins des maisons. L’eau gagne du terrain …

Clarisse remercie encore son père de lui avoir donné se terrain en hauteur alors que tout le monde se riaient d’eux disant que c’était un terrain pour les chevres …

Sacré bout de femme. J’aimerais rester et vivre un peu plus à ses cotes.

Dur retour à la civilisation après tout ça. À méditer.

Prochain décollage pour l’archipel des Gambier, a Mangareva, ou nous en apprendrons surement un peu plus au sujet des perles !

On vous embrasse

On en parlait depuis tellement longtemps, et voila a 8h du matin un dimanche, les voilà arrivés à l’aéroport !

Nous les attendions tous les quatre avec les fameux colliers de fleurs.

Ils avaient l’air plutôt en forme mais ce qui nous a frappé, c’est vraiment la blancheur de leurs mollets !

En avant pour une virée en ville au marché de Papeete histoire de les mettre direct dans l’ambiance, ça grouille. Ils découvrent des nouveaux fruits, poissons et visages souriants.

Une fois les courses faites, on dépose nos affaires chez les Chastang qui offriront une petite pause aux parents avant de finir la journée à l’hôtel de luxe comme disent les garçons (le Pearl Resort Tahiti) au programme : cocktail, baignade, marche sur la plage de sable noir, grosse après-midi !

Le lendemain, départ direction Moorea et notre super spot, une maison posée sur la plage des Ti paniers pour un atterrissage en douceur.

Au menu, levé de soleil, paddle et kayak pour voir les raies et requins, snorqueling, visite de l’ile en Pick up avec Francky ; un sacré numéro plein d’anecdotes sur son ile, la visite de la clinique des tortues, le fameux Coco Beach en pirogue.

Ma maman teste tous les poisson cru (au lait de coco) des restaurant/ hôtel/roulotte pour élire le meilleur : celui du Mahana, un snack connu de Moorea qui l’aura conquise avec son supplément gingembre frai !

Le séjour terminé, nous retournons à Tahiti pour refaire nos paquetages et départ très attendu pour Fakarava.

Un atoll des Tuamotu classé réserve de biosphère par l’UNESCO, de 60 km de longueur et 21 km de largeur.

Nous étions habitués aux iles volcaniques et la vue d’avion de cette langue de sable et de cocotiers avec cet immense lagon encadré par deux passes Nord et Sud nous fait déjà de l’effet.

Un truck à l’ancienne vient nous chercher après un atterrissage très serré sur cette petite piste (1400m).

 Nous passons deux nuits dans une pension au bout de la route Chirac (route faire pour la venue du président a l’époque et qui ne mis aucun pied sur l’ile … une superbe piste de skate !)

 Ah oui, premier aparté, je ne sais pas si je vous l’ai dit mais depuis peu je prends des cours de skate à Arue au petit skate parc de la marina , ou je suis la plus jeune du cours .

On se régale, Stéphane le prof est un passionné, très patient ! J’ai tout l’attirail maintenant, je pourrais aussi m’amuser avec les garçons ! 

La pension est top, nous avons un bungalow au bout de la propriété, sur pilotis au ras d’une petite plage de sable blanc avec un immense hamac, un ponton bref le rêve !

Les repas du soir son top, des recettes superbes comme des beignets de poissons perroquets, des aubergines farcies au bec de canne (un poisson local) , du pain hippo (au coco) et bien sûr du poisson cru sous toutes ces formes . Victor est maintenant fan du carpaccio de thon et basile de l’espadon et thon grillé ! un régal !

Le midi nous partons manger dans les autres pensions, c’est le deal, pour faire tourner les touristes !

Le deuxième jour j’avais réservé au salon du tourisme une plongée avec le club O2 a la passe nord. Une belle reprise pour mon Papa qui n’avait pas plongé depuis plus de 10 ans malgré son niveau 3.

Même si son masque avec correction n’était pas parfait on a quand même pu voir beaucoup de poissons et coraux lors d’une petite dérivante bien cool, pas de douleurs au genou en vue pour lui ! ouf ! couché de soleil au retour au club avec un petit verre ou deux de punch pour fêter ça !

Le lendemain c’est le départ tant attendu pour notre croisière avec Mahana Retreat, sur le voilier de Manutea et Priscillia, un Bénéteau 50.

Les deux viennent nous récupérer en annexe au port de Faka’ , des colliers de fleurs magnifique nous sont offert .

 Le ton est lancé, bonne humeur, bon gout et ambiance assurée !

Le bateau est magnifique, super bien décoré ce qui est rare il faut bien le dire !

En effet Manutea est officier et Prisc’ directrice de croisière sur les bateaux du Ponant, des croisières de luxe !

Chacun s’installe, nous partageons notre premier repas : une quiche, basile est le plus heureux et Prisc’ ravie car elle a tenté une recette sans pate a tarte (ici a Faka les courses c’est très compliqué, il suffit de se rentre au seul magasin de l’atoll pour comprendre que tout est en plastique qu’il y a plus de paquets de chips que de fruits et légumes frais, inexistants ce jour-là), ils font donc tout venir par bateau de Tahiti …

La première journée nous naviguons direction Hirifa un mouillage au sud, jérémie est à la barre, il se régale ! Nous resterons là-bas plusieurs nuits. C’est magnifique, le sable est rose orangé, l’eau claire. Balade coté océan à la chasse aux coquillages, Manu pèche des oursins tortues, dégustées a même le récif, une première pour nous tous, même mon père ne connaissait pas cette espèce !

Coco fraichement décrochée et bue avec une paille en inox, une machette flambant neuve, décidément un vrai pro ce Manu ! Prisc n’est pas en reste elle gère l’intendance comme une cheffe, on se laisse porter c’est le top ! L

Un soir nous participons avec d’autres famille sur les bateaux à un barbecue à terre ou une famille s’occupe d’un petit restaurant. Un cochon a été préparé pour nous, cochon élevé sur place, nourri a la coco et cuit arrosé a l’eau de mer ! c’était plutôt très bon mais il est vrai que j’ai pas mal avancé sur mon côté végétarien depuis qu’on vit avec les copains et que nous ne mangeons plus beaucoup de viande.

Quelques jours plus tard (on perd vraiment la notion du temps, j’ai du mal à savoir quel jour il est sur le bateau ) nous bougeons a la passe sud, près du village de Tetamanu ou il y a pension et club de plongée , ici plus de route depuis un moment tout passe par la mer !

Un bateau échoué nous rappelle que malgré le lagon, le terrain est hostile , la navigation avec les patates de corail , les courants …

Manu nous organise des plongées, ses copains sont extra Nico et moi plongeons dans la passe , deux plongées dans l’aprem pendant que Jerem fait un énième baptême avec Mathias, installé ici depuis plus de 15 ans . Ils réussissent a motiver Jerem pour passer son niveau 1 qu’il réussit avec brio !

De mon côté super souvenir : 7 espèces différentes de requins, au moins une centaine de vu , des baliste titans ,  des napoléon et j’en passe et surtout une super ambiance sous l’eau  fou rire a la sortie , je me suis régalée ça m’a rappelé mes plongées sur le Victoria à Marseille!

« C’était carrément méga bro’ , Jah love la passe sud ! « comme on dirait ici en roulant les R

Le soir, nous sommes invités à boire un coup chez Mathias, une fois les enfants et mes parents couchés, départ en annexe vers un point lumineux a quelques minutes du bateau. Eclairé par la lune et la frontale, Manu évite les patates et nous arrivons pieds nus sur le « Pacocota « un plateau de corail bien aiguisé, nos pieds de citadins ne sont pas vraiment habitués.

La maison de Mathias est superbe, il a tout construit lui-même avec des matériaux locaux, une collection de coquillage à faire pâlir victor. Nous sommes accueillit avec des ti’ punch et des parties de Molky endiablées, les pieds dans les coraux ! une soirée mémorable remplie de discussions sur la vie, les gens qui vivent ici heureux loin de tout, la permaculture locale …

Qu’il est doux de ne rien faire , on se laisse porter , mes parents font des marches le long du lagon et jouent avec les enfants , Jerem se régale en wing foil , je fais du foil tractée, je prends le temps de coudre mon Tifaifai

( ah oui  deuxième parenthèse : le Week end d’avant nous sommes allé a Teahupoo pour decouvrir cette region de tahiti et pour moi participer a une initiation à la couture des tifaifai , un tissu traditionnel tahitien , je me suis régalée ! on a rencontré des gens super , Hinatea et Tahurai de la pension tahurai homestay , Dothy de Mersea people, une artiste de quiberon que je connais bien et qui y était en même temps, décidément le monde est petit !

Rava ray qui est là pour nous apprendre l’art des tifaifai, Lolo son compagnon tatoueur a Moorea, leur petit garçon Uvihi, qui est né dans la mer et dont le nom signifie « le bruissement du vent »  ( une vraie tornade ce petit  , il deviendra un pote de basile , on les retrouvera a Moorea pour un apéro , soirée écourtée par une morsure de uvihi sur le torse de basile ! )

Bref revenons à Fakarava

Manu a même fait faire à Victor du kite entre ses jambes, de l’apnée a la chaine de l’encre du bateau, de la pèche a la ligne, tant est si bien que Victor veut vivre sur un bateau et Basile être un pilote de bateau !

Espérons que le climat breton ne leur fera pas changer d’avis !

La fin du séjour fut difficile pour tout le monde je crois, on s’est très bien fait à cette vie sur l’eau.

On repart avec des nouveaux amis, une peau dorée, 3kg de coquillages, et des larmes dans les yeux des garçons qui ne veulent pas quitter ce paradis !

Heureusement à Tahiti nous avions réservé un airbnb qui a permis de faire passer la pilule, le temps est aux orages mais la piscine et l’immense jardin feront vite oublier les Tuamotu.

Pour le dernier jour, nous pennons un cours de tressage que Victor réclamait tant. Un bol, des chapeaux et pleins de techniques, on se sera régalé.

départ nocturne des parents qui permettra d’éviter les aux revoir déchirants de Papou et Mamou , et retour à la colloc’ chez les Chastang ! à la maison quoi !

Jérémie reste dans le thème nautique car il participe à une régate qui fait le tour de Tahiti !

Finalement ce n’est pas une longère ni un terrain agricole a Lorient qu’il faut qu’on trouve, c’est un voilier !

 Prochain départ mercredi pour les australes !

A très vite

Huahine !

Ça y est nos premières vacances ici depuis le départ, tous les quatre !

D’abord les garçons en ferry pour 4h de traversée puis moi après le boulot du dimanche en avion, 40 minutes !

Nous avions réservé une pension, une première.

Un pur bonheur, Rose une employée vient nous chercher avec la jeep, direction le jardin de Franck et Lorretta avec ses superbes bungalows en bois face à la lagune. Les gars sont déjà à l’eau sur un kayak.

Nous sommes là pour une semaine, les séjours moyens ici sont plutôt de trois jours, alors nous aurons bien le temps de faire le tour.

Avec une voiture de location nous voilà autonome, une carte et hop à nous les plages, les anguilles sacrées aux yeux bleus, les peintres de paréo, le tour de l’ile en pirogue avec Mahena et son papa William, une exploitation de vanille, le musée du Coquillage, une petite ferme perlière, des sessions de masques et tuba et tout ça à un rythme très tranquille.

Nos meilleurs souvenirs resteront quand même le sourire des gens et cette douceur de vivre. L’ile est belle, avec une forme de femme enceinte sur le dos vu du port, luxuriante, pas un jardin sans arbres fruitiers ou fleurs.

La pension Tupuna est logée dans un superbe endroit que Franck a agrémenté depuis 20 ans avec des plantes autant belles que rares ou utiles. Au petit déjeuné, c’est fruits frais du jardin, et le soirs les repas sont délicieux thon, espadon et légumes de l’exploitation agricole de Rose. Les garçons se lavent même avec des fleurs de gingembre qui produisent un gel lavant intéressant !

Ci-joint un petit panel de photos pour illustrer mes propos.

Prochaine étape l’arrivée de Papou et Mamou le 27 mars avec un atterrissage en douceur à Moorea puis une croisière en voilier au Tuamotu, affaires à suivre !

Ici pour dire au revoir on dit NANA !

Gros bisous

Un mois sans nouvelles !

Dur dur de tenir un blog finalement. Surement parce que la vie ici est bien semblable à celle en métropole, a deux ou trois détails près, qui pourraient peut-être vous intéresser !

Quoi de neuf ?

Janvier est vite passé, école, foil, hôpital …

Entre temps pas mal de temps libre quand même.

Basile se familiarise de plus en plus avec le vélo 

Victor les cours de natation

Jérémie lui s’est permis bateau et sport a gogo

Et moi ? ça viendra … tout vient à point a qui s’est attendre, dans ma liste il y a la plongée, le surf, le skate, la danse polynésienne, le ukulélé (les brancardiers m’initient un peu entre deux blocs.

Ah si, je peins, de temps en temps et ça donne envie aux deux garçons. Les murs de notre chambre commencent à bien se remplir.

Nous irons même jusqu’à Taravo (presqu’ile, entre Tahiti iti et Tahiti nui ) pour faire dédicacer notre exemplaire du nouvel ouvrage de Titouan Lamazou .

 J’aime tellement ce livre que nous sommes  aussi  allé au musée de Tahiti pour y découvrir son exposition , une belle balade dans le parc du musée et la visite auront conquis toute la famille .

Balade, plage et cascades les week-end.

Puis arrive vite février, un mois sous le signe de la fête !

On se met en jambe avec une nuit à Papeete ou nous explorons les bars et une des discothèque locale ( le Morisson, une bonne ressemblance avec le Feeze Montpelliérain , le sous-sol remplacé par un ciel ouvert ) , la musique qui y passe s’appelle du deck , un mélange de techno électro remixé avec des tubes plus ou moins acceptables ( « il était un petit navire « , sera la chanson marquant notre départ )

Nous pensions être au bout de nos surprise quand nous sortons a 4h du matin de ce vacarme mais des habitués nous font découvrir une institution, un peu comme la sèche a la plancha des halles de Nîmes un lendemain de feria :

le PUA’A roti de sortie de boite !

Spécialité du repas du dominical, le cochon rôtit ce matin-là est préparé dans une arrière-cuisine d’une échoppe chinoise, et dehors a 4h il y a déjà la queue.

Un régal, une marinade sucrée rend encore plus addictif la chose !

Coté marché, tous les étals sont prêts, nous déambulant entre les exposants qui eux terminent leur nuit, tête sur l’oreiller entre les montagnes de ramboutan, les paquets d’ananas et les coco (pas encore glacées) .

Une fois cet échauffement passé (il m’aura quand même fallut bien 1 semaine pour m’en remettre) arrive les anniversaires.

40 ans de Jérémie et 6 ans de Victor (dit l’édenté), ça se fête.

Grace a fanny, une amie radiologue rencontrée par l’intermédiaire des Chastang, nous partons pour un weekend en voilier direction Tetiaroa, l’atoll privé de la famille de Marlon Brando, situé à 50 km de Tahiti.

Il nous aura fallu 5h a la voile pour y arriver, un peu de mal de mer pour les garçons quand même. Le poisson cru au lait de coco préparé pendant la traversée nous aura tous revigoré avant de passer l’après-midi dans une véritable piscine naturelle.

La particularité de cet atoll et qu’il n’y a pas de passage, pas de passe, dans la barrière de corail et qu’il faut donc attendre avec l’annexe une vague et foncer pour réussir à passer ! une belle aventure !

La famille Brando n’a pas ce problème, ils viennent en jet privé !

Jérémie était bien sûr parti avec son foil sous le bras, il a pu tirer des bords dans ce superbe lagon même si le vent n’était pas trop au rendez-vous. Pour les boys avec William notre super skipper c’était confection de couronne en palme de coco, découpage de coco et baignade a gogo , l’annexe ( le dinghy comme ils disent ici ) s’étant transformé en bateau pirate !

Victor a pu pécher, heureux le gamin ! c’est bien le petit fils de son grand-père paternel celui-là ! pas une touche cependant …

Jerem a bien participé à la navigation, un bateau à Lorient plutôt qu’une maison , qui sait ?

Le lendemain avec une nuit à bord plutôt calme, c’est exploration de l’ile aux oiseaux puis traversée au retour par le cœur de l’ile, nous ne croiserons personne dans le village abandonné, parait-il que parfois il faut payer un droit de passage …

J’en ai pris plein les yeux, il faut dire que ce bleu et cette myriade d’oiseaux étaient vraiment époustouflant. Meilleurs anniversaires Victor a t’il dit !

Cependant il fallait rentrer, car j’avais concocté avec Elsa et Ludo, un anniversaire surprise aux garçons avec tous nos copains d’ici à la maison ! une belle réussite, je crois que tout le monde s’est bien amusés. bien gâtés mes loulous !

Finalement pas de rempla a Raiatea pour jerem , l’hosto ne peut pas payer un remplaçant , dommage .

Nous profitons du salon du tourisme pour planifier tout le reste de notre aventure !

Première étape, Huahine, aussi appelée « l'île de la femme », car toujours gouvernée par des reines, pour la semaine des vacances scolaire.

Je reviens très vite pour tout vous raconter !

Voyez, je vous disais, métro boulot dodo, a peu de choses prêts ;)

La bise ensoleillée

Bonne année !

'ia ora na i te matahiti api 

Jérémie a dit, je cite : « c’est mon meilleur nouvel an «, laissez-moi vous raconter.

Après un départ en trombe avec la voiture bien chargée de toutes les victuailles nécessaires pour fêter la nouvelle année dignement (entendez du thon fumé, des coquillettes, des bières et du champagne), nous voilà à bord du ferry direction Moorea !

Cette fois ci, direction l’autre côté de l’ile, à Hapiti , spot connu pour sa vague .

 On découvre le long de la route qui longe le lagon une flore luxuriante, la faute aux pluies diluviennes de ces derniers jours, qui ont rendu ses droits à la nature.

En haut d’un petit chemin, nous garons la voiture et terminons à pied.

La cabane autonome : un endroit idyllique pour les ripeth .

Une belle terrasse sur pilotis avec une vue sur le spot de surf et le couché de soleil.

Une petite cuisine face à la mer, deux chambres avec moustiquaires, une salle de bains à l’eau de pluie et toilettes sèches, un potager avec du basilic a porté de main.

Le bonheur !

Pas le temps de s’installer que les enfants réclament de faire de la peinture !

Les voilà en pleine création face à cette beauté, et nous une petite bière pour décompresser !

Le soir (17h30) , tout le monde s’y met , des toast à gogo , des chips , heureux nous sommes !

Nous passons un bon moment pour le coucher du soleil, en musique tous les quatre. Faut dire que la vidéo du 31 des Herrero-Souche nous avait chauffée. Le manque des copains se fait sentir dans ces moment-là.

Une fois les enfants couchés (19H !), on profite, nuit noire, pas un bruit, juste le pop’ de la bouteille de champagne, but dans des bols en noix de coco, faut dire que c’est spartiate quand même !

Jérémie a cru voir une étoile filante ! Je pense qu’il a fait le vœu que le temps s’arrête ! ici on se sent bien.

Au village et sur l’eau, s’organisent une folle nuit, la musique parvient à nos oreilles mais ne nous empêchera pas de ronfler ! K.O. (21h)

Le lendemain, la météo n’est pas tellement de la partie mais nous filons direction une petite randonnée pour voir les cascades d’Afareaitu. En chemin nous croisons le reste des fêtards qui continuent tant bien que mal, musique à fond et Hinano à la main (8h) !

Tout le monde est quand même de bonne humeur, les « bonne année «  fusent de toutes part !

 Nous garons la voiture au bout d’un chemin, qui commence par un superbe jardin d’un petit monsieur tellement content de voir des gens s’intéresser à lui, qu’il nous offrira au retour deux beaux ananas de sa production ! sur le chemin nous trouvons du gingembre sauvage que nous décidons de rapporter pour le planter à la cabane ! à côté du basilic !

Pas de baignade au pied de la cascade, nous sommes chassés par la pluie et les bestioles.

Tous dans la voiture direction, la route principale en quête d’un bon repas chaud.  `

Nous trouvons le seul restaurant ouvert ce premier janvier, un pizzeria ! excellente !

On file faire la sieste (pas sous un cocotier), a la plage publique, qui fait suite au Sofitel. Sable blanc, Victor est aux anges, enfin des coraux et coquillages à zyeuter.

Des plouf, des siestes , sur fond de ukulélé , deux patriarches s’en donne à cœur joie toute l’après-midi ! un régal .

Le soir, des saucisses grillées, la galettes des rois, chacun un bouquin et au lit !

Le lendemain, le réveil sonne, nous avons rendez-vous avec un bateau qui va nous faire découvrir le spot de surf de plus près, Jérémie du surf foil, moi du wake board avec les enfants comme spectateurs. Nous cherchons les dauphins qui ne seront pas au rendez-vous mais petit snorqueling, avec une grande victoire, Victor accompagné du pilote expérimente enfin le tuba ! heureux et fier le vico !

La balade prend fin, une tempête nous rattrape. Tous à l’abri, une pluie diluvienne se met a tomber, nous devions quitter la cabane mais faisons le pari que personne ne viendra nous chasser avec ce temps, on cuisine les restes et aprèm sous les moustiquaires !

L’océan pacifique ca fatigue, les petits comme les grands !

Le ferry du retour à la réalité est a 18H45 , il nous reste deux heures a tuer sous la pluie : un happy hour au Sofitel nous ferra le plus grand bien !

 Retour a Tahiti.

Ici le monde est petit, nous avons retrouvé Yann Caussé un ORL de Nîmes qui s’installe ici avec sa petite famille. Nous prenons ensemble l’apéro dans leur maison en haut de Mahina, la ville qui surplombe les meilleurs spots de surf et de kite !

Ils nous racontent leur 6 mois de navigation à Tahiti, et j’avoue que ça donne envie de voyager par la mer.

Le lendemain (ou presque), Jérémie s’inscrivait au permis bateau !

Quelques jours plus tard, nous retrouvions Christian Collot , avec qui je m’étais liée d’amitiés depuis ma saison au Carré mer !

Il est en voyage initiatique dans sa famille pour redécouvrir ses origines polynésiennes !

Il nous convie à un repas en famille, sa sœur et sa cousine avaient préparées du poissons cru sous toutes ses formes , quelle douce soirée .

Encore deux semaine de vacances à occuper avant la rentrée .

Jérémie bosse à fond à la clinique , ça lui fait tout drôle !

il retombe dans ses vieux travers ( trainer au bureau pour dicter des courriers en retard par exemple )

Les garçons et moi de notre côté on profite, il fait plutôt beau alors c’est piquenique a la piscine de l’OPT et entrainement de natation !

Fini les brassards pour basile on expérimente le frite gonflable : un succès, sauf quand il oublie de la mettre sous ses bras lors d’un moment d’inattention , il a bien compris a quoi servait les battements pour rester le nez à la surface ! ouf , une belle frayeur !

 Victor me demande tout bas si Christophe le maitre-nageur pourrait lui apprendre a nager ! Super idée, ni une ni deux nous discutons et hop les rendez-vous sont pris , ça sera le vendredi midi après l’école , 1h de cours de perfectionnement ! trop chouette ! vivement la rentrée !

L’après midi Victor expérimente le surf avec le club Tahiti surf school , les gros van jaunes , planches sur le toit sillonnent l’ile pour récupérer les petits et les amener au spot le plus adapté . Papeno est l’endroit parfait pour les débutants !

le premier jour il n’en menait pas large mais une fois la semaine terminée il en redemande , on est super content qu’il ait accroché avec ce sport ! du coup pareil , a la rentrée surf session le mercredi aprem avec olivier le super moniteur qui l’a pris sous son aile !

Moi aussi je voudrais bien m’y mettre mais dur de trouver du temps sans enfant, ça viendra !

(vite papou, mamou , many et les autres , venez !!!)

Pour le moment le lagon est marron, grosses inondations, les écoles sont fermées pour alerte rouge et nous restons bien tranquille a la maison, les copains sont revenus des marquises, tout ce petit monde reprends ses habitudes , la maison est a nouveau le siège de cris !

ouf on se sentait un peu seul finalement !

Prochains projets : un rempla pour jerem a raiatea deux semaines en février dont une ou je le rejoindrais avec les garcons !

On vous racontera tout ça très vite !

On vous embrasse bien fort

Et prenez vos billets d’avion si ce n’est pas déjà fait ! go go go !

Joyeux noël !

Premier noël sous le soleil pour les ripeth, on aurait presque pu oublier ici, tellement la météo ne nous met pas dans l’ambiance. Rassurez-vous, c’est pas comme sur les cartes postales, en ce moment c’est la saison des pluies, qui me fait un peu penser à une phrase pour qualifier le temps breton : « il fait beau mais plusieurs fois par jour ! » , ici aussi mais sous 30 degrés ! alternances de grosses gouttes et de soleil brulant . Basile et Victor se rafraichissent cul nul sous les gouttes de la terrasse. Point fort, c’est la saison des arcs en ciel aussi !

Déjà deux semaines de vacances scolaire de passées, une première a l’éco-lieu, un endroit paisible qui rassemble des parents et des enfants comme nous ( écolo bobo baba hippies ) ils ont fait des déco de noël avec des choses du jardins, jardinage ne mode permaculture, appris à tresser des guirlandes en coco , et cuisiné des graines toute la semaine , un bonheur !

 La deuxième semaine (qui j’ai l’impression leur a plus plu, enfin surtout a basile), à la garderie de leur école ou le thème était «la reine des neiges « … le père noël y est même passé ramenant avec lui un traineau de jouet en plastoc made in china ! bref.

Coté boulot, ça suit son cours, rythme cool malgré les week end d’astreintes qui s’enchainent. Le fait de ne pas être en garde et donc de ne pas avoir son jour de repos le lendemain me pèse un peu mais bon, la journée se termine souvent a 15h alors on ne va pas râler !

 On a fait le noël de la consultation avec un repas partagé et des cadeaux tirés au sort. Un grand moment ! Jasmina mon infirmière préférée était aux commandes, imaginez un colosse de 90kg pour 1m80 avec un pilon des marquises en pendentif et les cheveux tressés dressés sur la tête.

Me voilà en train de couper, rissoler, pétrir le repas, tout ça dans leur petite salle de repos qui est muni de tout le nécessaire pour organiser un banquet ! ils sont bien entrainé visiblement ! En deux temps trois mouvements la table (d’examen) était dressée et nous partagions ce bon moment.

Pour Jérémie, je crois que ça y est, il est dans le bain, incorrigible perfectionniste il passe tous les jours (même le 25 décembre) voir ses patients. Des abcès, même de pieds jusqu’au pancréas, tout y passe. La polyvalence chirurgicale nîmoise dans toute sa splendeur.

Nos amis sont aux marquises pour un mois, nous gérons donc la maison et toute la ménagerie, chiens, chats, poules (enfin ce qu’il en reste car la malédiction a encore frappée, les poules ont été tuées par une bête inconnue).

On s’approprie bien les lieux et nous faisons sous la pression de Victor notre sapin tropical , 4 jours avant noël ! Deux palmes de coco, des boules, une étoile, une guirlande et hop le tour est joué . Succès garanti.

Ici le père noël est tatoué, une chanson pour enfant et un livre bien connu des petits et grands en attestent.

De mon côté, je décide de poser ma journée pour aller plonger !

Il est vrai que depuis notre arrivée je n’ai que peu mis la tête sous l’eau, plutôt occupée à faire des châteaux.

Grâce à Jean loup Tanner, le Docteur junior d’ici, Marseillais-Brestois, toujours de bons conseils, je découvre un nouveau spot : le complexe sportif de l’OPT (la poste locale) , une sorte de Jalade avec à la place des terrains de tennis une piscine au ras de la mer et un club de plongée ( vivement janvier que la buvette rouvre ) manquera plus que les copains quoi !

Avec mon papa et nos vacances plongée en famille aux quatre coins du monde et des calanques marseillaises, je suis niveau 3. Cependant je n’ai pas plongé depuis 6 ans, il me fallait donc une petite remise à niveau. 

 Je rencontre donc jean louis, la 60ene, barbe blanchie, ancien policier qui a monté son club et yannick 50 ans, dans la sécurité, fan des arts martiaux. Ils me rassurent et m’emmènent sous l’eau juste en face, à la faille de Arue.

Une belle plongée ou je fais comme si de rien n’était, c’est comme le vélo, respirer sous l’eau ça ne s’oublie pas ! un thon se fait tranquillement nettoyer le dentier, des petits poissons suivent notre sillage et les miettes de pain savamment placé dans un sac au cul du moniteur, bref je me régale : 36 mètres, 1h au total les doigts dans le nez.

Mais, à la remontée, ce n’est pas la même. Je me tape un gros malaise vagal sous l’eau la faute de la fatigue, la déshydratation, mon oreille interne ? Bref je ne suis pas bien et ça pendant les deux jours qui ont suivi.

 J’appelle un copain ORL fraichement installé ici, qui me conseil d’appeler le caisson. Bon, je m’exécute, et me rend aux urgences pour être examinée. Comme par hasard le chef est un ami de promo de mon père, très pro, tout va bien, il me laisse rentrer, pas de caisson, tout le monde est rassuré. Pas de plongée pendant 15j par mesure de précaution ! zut alors.

Nous passerons l’après-midi du 24 décembre à la plage de Lafayette, au bout à droite une plage plus secrète ou le couché de soleil nous offre un beau spectacle. Basile a pour la première fois accepté de mettre son masque et la tête sous l’eau, le début d’une belle aventure.

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Je vais essayer de lui apprendre tout ça la semaine prochaine, jerem bosse pas moi, Victor a un stage de surf le matin, nous irons donc à la pistoch de l’OPT nous entrainer !

En ville c’est comme partout, la cohue de dernières minutes pour les courses, les cadeaux, il y a la queue a la boulangerie qui nous fait bien penser à notre Scholler montpelliérain !

De notre côté on a fait simple, toast de thon blanc fumé, langoustes et sauce vanille : local. Bon d’accord j’ai quand même craqué dans les rayons du petit supermarché du coin pour des boudins blanc et du foie gras ! bouuuuuuuuhhh

Coté cadeau ce fut soft pour les parents et fast pour les enfants malgré la distance de gros colis des grands parents sont venu garnir le pied du palmier de noël ! Victor a même eu une canne a pèche, heureux le grand, qui a encore perdu une dent.

Allez pour terminer nous allons passer le week end du 31 à Moorea dans une cabane autonome, toilette sèches panneau solaire etc.

En face du spot de surf !

hâte de vous raconter.

Gros bisous

Et encore joyeux noël a tous .

Ici les sletoche ! encore une grosse semaine de passée ! la routine s’installe en sorte !

Dans la ville et à l’hôpital le mois de décembre rime avec NOEL ! dur dur de se mettre dans l’ambiance avec cette chaleur mais les décorations sont de sortie, et pas qu’un peu, tous les cocotiers sont illuminés.

Dans les services c’est concours de « sapins «, toutes les productions sont présentées dans le hall de l’hôpital avec une urne pour voter ! espérons que l’orthopédie gagne !

Les garçons sont venus manger avec moi pour découvrir mon lieu de travail et surtout son excellente cafétéria : filet de thon tous les midis. Une institution. L’internat me manque souvent mais pas pour les repas !

Le mois de décembre c’est aussi mon anniversaire. Pour marquer le coup, première sortie entre adultes, Theresa la tatie (comprenez la nounou) des Chastang garde les petits qui sont ravis ( les écrans seront de la partie !) 

Nous filons direction le Hei , un excellent restaurant sur le front de mer .

 J’ai été gâtée par Jérémie qui m’offre un magnifique bracelet en perles Keshi (je vous en dirais plus lorsque nous irons visiter le musée de la Perle), un beau chapeau bien large pour m’éviter les coups de soleil et bien sur LA couronne de fleurs d’anniversaire !

je suis comblée , en plus, Elsa m’offre un magnifique tissu en lin pour me coudre une robe sur mesure !

Du coté des enfants ça va un peu mieux, il aura fallut un bon mois et la veille des vacances scolaires (qui ici durent 4 semaines) pour que Victor trottine pour aller à l’école ! il préfère pécher a la marina avec son frère ou couper des régimes de banane .

Le vendredi soir c’est pizza pour tout le monde ! Elsa se charge de la commande alors qu’ils sont tous au stade d’athlétisme pour se défouler !

Nous, nous allons plutôt sauter dans les vagues et découvrir de nouveau spots comme la plage de la Source !

Nouvelle plage préférée des garçons. En effet un peu plus loin que notre plage de proximité, mais la bas coule une source qui se jette dans la mer en créant une petite lagune et un petit cours d’eau dans lequel patauger ( la leptospirose nous guette diront certaines mauvaises langues)

Nous nous essayons un peu au surf avec la planche de ludo , un longboard : on est tout rouillés va falloir se remettre à niveau mais ça fait du bien , l’eau est chaude et le couché de soleil pas loin !

Les weekends c’est garde pour les unes, jardinage pour les autres et une roulotte pour récompenser tout le monde le soir venu !

La roulotte c’est une institution ici : tous les soirs dès 18H commence le balai des camionnettes, barnum, tables et tabourets muticolores pour nous proposer le long des routes, des places et des ronds-points d’excellent plats locaux.

Poissons grillés, crus au lait de coco et frites pour basile évidemment ! ici les portions sont énormes, je comprends mieux la morphologie de mes patients …

Allez au lit , demain c’est la rentrée pour Jérémie qui commence sont rempla à la clinique, a la place de ludo. Si j’en crois ce que je vois, il n’a pas très hâte de commencer !

On vous fait des bisous

A très bientôt